Bénédicte Kurzen – Naissances mortelles

Bénédicte Kurzen – Naissances mortelles

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Naissances mortelles

Voici l’histoire de trois femmes, Sylvia, Promise, et Sipathi.

C’est une histoire d’ambiguïté et de dénégation à l’échelle nationale à la suite d’une foudroyante épidémie de sida.

Ces trois femmes vivaient dans le township de Tembisa, toutes les trois ont appris au cours de leur grossesse qu’elles étaient séropositives.
Ces images ne racontent que la moitié de l’histoire. Les femmes et leurs filles étaient prêtes à partager davantage. Promise voulait que le reportage documente la naissance de sa fille. Sipathi était en train de mourir quand je l’ai rencontrée, mais sa famille voulait que je photographie la dernière visite de son fils, et ses dernières heures chez elle.
J’avais voulu aussi montrer comment l’hôpital public la négligeait, les heures qu’elle a passées couchée dans son vomi, jamais lavée. Malgré l’aval du Comité éthique de Pretoria, les autorités m’ont refusé la permission.
C’était à l’époque de Mbeki, c’était à l’époque de Manto Tshabalala- Msimang, époque où, malgré les morts de Sipathi et de Badalo, on m’a soutenu que le sida n’existait pas.

Un marqueur sort d’une tombe d’enfant au cimetière de Tembisa, en Afrique du Sud, en juillet 2006.

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