Alain Laboile _ Invité d’honneur 2025

Né en 1968, sculpteur de formation, Alain LABOILE vit et travaille dans le sud-ouest de la France entouré de sa femme et de ses six enfants.

En 2004, la photographie entre accidentellement dans la vie de l’artiste qui s’équipe d’un appareil photo pour illustrer son travail de sculpteur et s’initie à la photographie par passion pour l’entomologie.

À partir de 2006, le quotidien de sa famille nombreuse devient le sujet principal de ses photographies.


© Alain Laboile

Sous l’œil bienveillant de leur père, des enfants s’activent dans la maison familiale et sa campagne environnante. Alain Laboile enregistre avec poésie les moments de jeux spontanés et de complicité d’une jeunesse insouciante. Chaque tirage souligne l’harmonie des corps des enfants avec la nature. Véritable source d’inspiration, la nature devient un immense terrain de jeux propice à toutes les explorations possibles au contact de l’eau, des arbres, de la terre et des animaux. Un bestiaire que l’on retrouve notamment dans les sculptures en métal, ainsi que dans les planches d’insectes gravées à l‘eau forte de l’artiste.

Le choix du noir et blanc donne une intemporalité aux images prises sur le vif, sans aucune mise en scène. Ses photographies sont rapidement remarquées sur internet et les réseaux sociaux, point de départ d’un véritable engouement international avec une mise à l’honneur du New York Times. Les photographies d’Alain Laboile donnent à voir le bonheur d’une famille dont le mode de vie, loin des contraintes de notre société actuelle, est entièrement tourné vers la nature.

Un album de famille dans lequel l’artiste  immortalise les moments précieux du quotidien et qu’il nous invite à découvrir.

Le travail d’Alain Laboile a fait l’objet de nombreuses expositions internationales et publications.

© Alain Laboile

À travers son travail photographique Alain Laboile documente et célèbre sa vie de famille : une vie au bord du monde, où se mêlent intemporalité et universalité de l’enfance.

Jour après jour, il crée un album de famille qui constitue un héritage qu’il transmettra à ses enfants. Son œuvre reflète leur mode de vie, qui gravite autour de l’enfance.

Une enfance proche de la nature, où chacun se découvre, découvre le monde, passe à sa guise d’une expérience sensible à l’autre, où les enfants à l’imagination débordante s’amusent, prennent le temps de vivre, de jouer, de construire, mais aussi de s’ennuyer.
Si les plus petits « cherchent » l’objectif, les plus âgés participent avec plus de distance. Ses photographies en sont le témoignage.

Vivantes – on lui dit souvent que l’on peut entendre dans ses photos le rire des enfants ou l’éclaboussure de l’eau – pleines d’humour, ses images aux noir et blanc lumineux capturent la poésie du quotidien et l’esprit de liberté. Cette pratique peut être rapprochée de celle d’un ethnologue.

Bien que son travail soit profondément personnel, il est totalement universel, exaltant la nature humaine et permettant au spectateur de replonger dans le monde de l’enfance. Certains y retrouvent un peu de leur passé, d’autres se posent des questions existentielles.

Alimenté quotidiennement et partagé dans le monde entier grâce à internet, sa production photographique s’est mue en un moyen de communication, amenant à un questionnement sur la liberté, l’éducation, l’être et l’avoir.

En photographiant ses six enfants dans leur vie quotidienne depuis une douzaine d’années, Alain Laboile nous entraîne dans cette vie de famille pas tout à fait comme les autres.  

Ici le maître mot c’est la liberté !

Le photographe : il n’y a pas de mises en scène, j’ai l’appareil photo à portée de main, je suis au milieux de ma famille, dès qu’il se passe quelque chose j’ai juste à saisir mon appareil et photographier ce qui se passe, je capte l’instant.

Avec ses noir et blanc intemporels Alain Laboile a visé juste, repéré par le New York Times, exposé au Japon, il a fait de son petit coin de campagne girondine un monde à part.

Curateur : ce qui séduit là c’est véritablement la pureté de l’enfance et la joie d’être enfant, ça dure pas un enfant. Et là, on voit à quel point c’est saisi, c’est tout le mystère de la photographie que de condenser en un instant quelque chose qui va disparaître.

Cette porte posée comme ça dans le paysage c’est Levis Carole ; une fille avec son couteau, où est-ce qu’elle va dans la nature, porte qui ne sert à rien. J’adore ce genre de photo !

Ici pas de télévision, l’école c’est à la maison, beaucoup de temps libre, une enfance en décalage avec d’autres qui fait réfléchir.

Le photographe : on a un style de vie qui finalement interpelle beaucoup, qui intéresse, qui passionne et qui amène les gens à se questionner sur leur propre fonctionnement. On me dit souvent qu’ils aimeraient vivre comme on vit, qu’ils ont ça à porter eux, mais que franchir le cap est assez difficile.

Pour réveiller l’enfant qui est en vous, découvrez ces photos tendres et poétiques.

Texte de France 3 Nouvelle-Aquitaine