Pays Ruffécois : Le festival BarrObjectif change d’équipiers
Après douze ans d’union, Coulée douce et BarrObjectif se sépare «bons amis» Le festival de photoreportage se poursuivra avec une autre équipe.
L’association La Coulée douce ne chapeautera plus BarrObjectif. Après douze ans de collaboration fertile et productive, l’équipe fondatrice souhaite reprendre sa liberté. «Nous sommes dépassés par l’ampleur de la manifestation. Nous voulons retrouver un peu de temps pour construire d’autres projets», argumente Sandra Jamet, la présidente.
À l’origine de la création de La Coulée douce par Christian Jorgensen et Michel Pinganaud, une descente mémorable du fleuve Charente, de sa source à la mer, filmée dans les moindres détails. Ensuite il y a eu la formation de la chorale Arfonie en Barro et la création des Foulées douces de la coulée douce, un club de randonneurs repris récemment par Les Routins de la foulée douce de Taizé-Aizie.
«BarrObjectif est arrivé en 1999 à l’initiative des photographes professionnels Pierre Delaunay, Théo Pinganaud et Didier Vernay, et de Michel Pinganaud, photographe amateur et passionné. Nous étions tous emballés par le projet», raconte la présidente. La première édition s’est installée dans la salle des fêtes du village où Patrick Chauvel, reporter de guerre et acteur, s’était joint aux quatre photographes charentais pour un week-end qui allait être le départ d’un événementiel désormais incontournable.
En 2000, huit exposants, des photos dans les rues, une buvette, l’accueil sous l’if, La Coulée douce avait mis le doigt dans l’engrenage. En 2001, ils étaient 43 photographes amateurs et professionnels à envahir le petit village de Barro ouvert au public durant une dizaine de jours.
Le noyau dur des bénévoles – Martine Migaud, Philippe Groleau, Catherine Perrier-Dumont, Noémie Pinganaud et Claude Moreau – était rejoint par une cinquantaine de bénévoles. Très vite, la restauration du week-end s’est installée autour de l’if, les visites à la torche ont complété les conférences animées par les photographes, des centaines d’images ont squatté les murs du village, l’église, les granges et chaque petit coin de prairie avec pour mission de faire réfléchir, d’inviter au voyage, de provoquer des émotions, des rires et du bonheur.
Réinventer quelques folies douces
L’escalade a demandé tellement d’énergie et d’inventivité que douze ans après, le noyau dur manque de souffle. «Mais pour autant, BarrObjectif continue sa route avec une autre équipe qui doit se mettre en place derrière Pierre Delaunay, Théo Pinganaud et Catherine Perrier-Dumont et la plupart des bénévoles déjà investis. La Coulée douce prêtera tout le matériel nécessaire aux expositions», s’empresse de rassurer Sandra Jamet. L’association barrotoise va devoir se restructurer et réinventer quelques folies douces, sur les traces de l’Art’à l’oeil, un festival qui a connu deux éditions remarquées, des bals folk avec soirées tartines, toujours combles, de la guinguette et des Jeudis de la petite prairie qui enchantaient les familles. «Et d’autres idées à venir», rassure Michel Pinganaud, ce génial pince-sans-rire toujours à l’affût d’une mise en scène à donner du rire au coeur.
Le bureau actuel de La Coulée douce: présidente Sandra Jamet, vice-président Claude Moreau, secrétaire Noémie Pinganaud, secrétaire adjointe Martine Migaud, trésorier Philippe Grelaud, trésorier adjoint Michel Pinganaud. Une prochaine réunion permettra de définir la mission de chacun.
Par Dominique RÉTOURET