Thierry Clech – L’inde probablement

Thierry Clech – L’inde probablement

photo photographe

Thierry CLECH est né en 1965, à Saint-Brieuc.

Il photographie essentiellement en voyage (Inde, Tokyo, Istanbul, Vietnam), mais également à Paris, où il réside (il a en particulier travaillé pendant quelques années sur le quartier d’affaires de La Défense). Il photographie exclusivement en noir et blanc et en argentique. Il a publié deux livres, en collaboration avec des romanciers (Philippe Jaenada et Bernard Chambaz).

Ses images ont été exposées en France (dernières expositions : galerie Nadar de Tourcoing, médiathèque d’Uzerche, galerie Spéos, Milim Gallery à Paris), et à l’étranger (Bibliothèque Nationale de Biélorussie).

https://thierryclech.com/fr/accueil

« Tu devrais la sentir, là-bas, vers l’orient, par-delà la Méditerranée, l’Asie mineure, l’Arabie, la Perse, l’Afghanistan, quelque part entre la mer Arabique et l’océan Indien…
Sentir qu’elle est là, qu’elle t’attend… »

Alberto Moravia, Une certaine idée de l’Inde

Cette série est issue de cinq voyages en Inde, de l’état du Kérala à celui, voisin, du Tamil Nadu, en passant par Bombay, l’Inde du Nord au fil du Gange, jusqu’à Calcutta, à l’orée du Golfe du Bengale.

L’Inde est un pays dont on revient sans savoir ce qu’on a vraiment vu. Tout ce qui y semble réel ne l’est pas. Et tout ce qui paraît nimbé de surnaturel existe pourtant bel et bien. Cette incertitude, en fin de compte, est celle de la photo de rue, sur le vif, quand tout va trop vite, surgit et disparaît sans arrêt dans le viseur en quelques éclairs d’harmonie qu’on essaye de capter en suivant les impulsions que nous dicte notre inconscient. Mais on n’est jamais très sûr de ce qu’on a enregistré sur la pellicule, pleine d’images latentes qu’on ne découvrira qu’au moment du développement.

© Thierry Clech
© Thierry Clech

Rien de plus bizarre que ce qui ne l’est pas. Et rien de plus beau que cette apparente banalité. Ces photographies sont donc celles d’une Inde de l’anodin, invisible si on ne prend pas le temps de la regarder, d’ouvrir les yeux sur ses mystères et ses symboles qui sortent de l’ombre, passent un instant sous la lumière puis s’évanouissent, et dont ne subsiste que quelques souvenirs épars, en noir et blanc.

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