Dans le cadre de notre partenariat avec les Journées Du Reportage 2021, nous vous informons que les rencontres photographiques autour de la photo-reportage seront organisées pour leur 6e édition du 1er au 25 juillet 2021 à Bourisp dans les Hautes-Pyrénées en haute vallée d’Aure (près de Saint Lary-Soulan).
Un appel à candidatures est lancé jusqu’au 29 mars 2021 auprès des photo-journalistes professionnels ou amateurs qui souhaiteraient y exposer une série de 15 photos.
Pour plus d’informations sur le déroulement de ces journées et les conditions d’inscription : Un lien vers la convention 2021 régissant les relations entre exposants et organisateurs.
L’équipe de BarroPhoto vous souhaite ses meilleurs vœux pour 2021. Que cette année soit plus sereine, créative et qu’elle nous permette de réaliser les projets qui nous tiennent à cœur.
Ça aurait dû être le premier week-end d’ouverture du festival BarrObjectif. Le virus aura eu raison de nous cette année, mais ce n’est que partie remise pour l’année 2021.
Merveilleuse chanson composée par Stephen Noreiko. Photos : Philippe Messelet, Pierre Delaunay, BarroPhoto.
Voici les nouvelles dates du prochain festival BarrObjecitif. Nous mettons tout en œuvre pour vous accueillir dans les meilleurs conditions en 2021 du 18 au 26 septembre.
En raison du contexte sanitaire actuel, l’association BarroPhoto a le regret de devoir annuler le festival BarrObjectif 2020. Celui-ci est reporté du 18 au 26 septembre 2021. Nous comptons sur votre fidélité !
À l’année prochaine. Merci pour votre compréhension.
Depuis son tout premier voyage en terre islandaise, en 1978, Olivier GRUNEWALD se passionne pour les volcans en éruption, photographie avec une patience infinie les aurores boréales et capte les lumières souvent fugaces.
Influencé par des peintres comme Turner, Gaspard David Friedrich, Georges de la Tour, ou des photographes comme Ersnt Hass ou Galen Rowell, il guette ces lumières magiques qui donnent vie aux paysages. Les manifestations du monde naturel exercent sur Olivier une véritable fascination et gardent intacte sa passion. Pour lui, photographier est autant un but qu’un prétexte pour s’immerger au cœur des forces de la création.
Ses différents reportages lui ont valu d’être lauréat de la Fondation de la Vocation, du prestigieux World Press Photo à quatre reprises. Certaines de ses images ont été nominées par le Wildlife Photographer of the Year, concours initié par le Museum d’histoire naturelle de Londres. Son travail a été publié par des magazines dans le monde entier, et il est auteur avec sa compagne Bernadette Gilbertas d’une vingtaine de « beaux livres ».
Olivier Grunewald est également réalisateur de plusieurs documentaires : Nyiragongo, voyage au centre de la Terre, Kawah Ijen, le mystère des flammes bleues, Dallol, aux frontières de la vie.
..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Terre..
C’est pour des scènes dignes de la Création, pour la beauté d’une nature originelle, que le photographe Olivier Grunewald sillonne la planète et ses paysages depuis 40 ans, en quête des premiers matins du Monde.
Torrents incandescents, fontaines de lave, lacs de magma bouillonnants racontent la formidable énergie à l’origine de la création de la planète Terre, il y a 4,5 milliards d’années. C’est de ce chaos que jaillirent les premières étincelles de vie. Éclairs, aurores boréales, poussières d’étoiles rappellent que notre planète est fruit de l’Univers. Toujours dynamisée par des mouvements internes, fracturée, ridée, rabotée par le temps, son histoire n’est pas celle d’un long fleuve tranquille. Montagnes, vallées, canyons, expriment toute la dynamique des forces chtoniennes et le pouvoir de l’érosion, de la glace, de l’eau, du vent, du froid ou de la chaleur.
Puisse ce voyage à travers le temps, l’espace et la diversité, rappeler que quatre milliards et demi d’années ont été nécessaires pour forger une planète prodigue, généreuse, accueillante. Il invite à une relation renouvelée entre l’homme et la nature, et à plus de respect envers la Terre, berceau de nos origines.
Adil BOUKINDest photographe documentaire indépendant, né en France et basé à Montréal depuis 2008. Ses travaux portent sur l’intégration des pratiques ancestrales dans le contexte de la société moderne et sur la manière dont elles se sont adaptées ou, au contraire, sont restées identiques. Le but de cette approche est de souligner quels sont les enseignements et les bienfaits qu’ils produisent. Parallèlement à son travail, il explore également les questions sociétales liées à l’identité et au territoire.
..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Le Kalaripayattu..
Considéré comme le pionnier de tous les arts martiaux, le Kalaripayattu (kalari signifiant école et payattu combat) a retrouvé sa notoriété ces dernières années. Bien qu’il existe depuis environ 5 000 ans, cet art martial originaire de la région du Kerala, au sud de l’Inde, a presque disparu pendant l’occupation britannique en raison de ses techniques mortelles dangereuses pour les soldats britaniques. De nos jours, les kalaris sont en train de rouvrir et ce type de combat a un renouveau en tant que technique d’autodéfense et en raison de ses bienfaits pour le corps.
Comme un autre art martial qu’il a inspiré, le Kungfu, qui a également subi la répression, le Kalaripayattu continue d’être enseigné de la manière traditionnelle, à l’aube ou au crépuscule, pour éviter la chaleur indienne. Les combattants doivent suivre des étapes strictes, en commençant par l’exercice physique, puis en manipulant différentes armes telles dites de guerre telles que des lances, des épées et des boucliers, en terminant l’apprentissage de soins pour traiter les blessures. Pendant l’entraînement, les coups ne sont pas retenus, il n’est donc pas rare de voir des armes se briser sous des attaques ou des blessures, parfois graves.
Photographe depuis 2011, Xavier BOUDEREAU passe par différentes étapes et styles. La scène, danse, musique, théâtre ont été un pied à l’étrier essentiel. Désormais c’est la santé photographiée qui le passionne et le soigne. Tous, du plus improbable au plus cartésien, du chamane au golfeur, ils soignent. C’est là l’essentiel. Ce n’est pas tout, loin de là, mais c’est son sujet : ceux qui nous soignent. Ils sont nombreux. Ils n’ont pas attendu une pandémie pour prendre soin des autres.
Devant un objectif l’homme se révèle par diverses attitudes. Il s’échine discrètement à être vu, ou s’acharne bruyamment à ne pas apparaître. Les soignants qui s’affairent autour d’un corps ouvert, eux, sont ailleurs : imperturbables, extrêmement concentrés, yeux ouverts, peu enclins à partir en courant, gestes précis, sûrs et posés. La plupart du temps, c’est un sujet très sage. Quand je n’existe plus pour eux, ils apparaissent.
Quand nous nous sommes revus à l’hôpital, j’étais ravi de te retrouver, mais un peu dubitatif, je dois te l’avouer maintenant. Je me demandais « Que veut-il faire au juste ? », « Est-ce que des photos de bloc opératoire, ça n’a pas été fait mille fois ? », « N’est-ce pas un peu voyeur ? … ». Parmi l’équipe informée du projet, beaucoup ont déclaré : « Je ne veux pas être photographié, je n’aime pas ça ! », ce sont bien souvent les mêmes qui quelques semaines plus tard me demandaient timidement « Il revient quand dans notre salle le photographe ?» : Il avait suffi que j’affiche quelques-unes de tes premières prises de vue pour convaincre et motiver tout le monde… Nous nous attendions à des clichés un peu techniques, un peu « choc des photos », au lieu de cela tu nous as montrés des petits moments souvent furtifs d’intimité, de complicité, d’émotion, et surtout d’humanité. Le plus extraordinaire dans tout cela c’est qu’au travers de tes photos tu as su raviver une certaine fierté de notre travail et surtout du lien ; un lien qui fait généralement tant défaut à notre société actuelle.
Jean Cancel, chef du pôle Anesthésie Bloc Chirurgie
Jean,
Prendre des photos dans le Monde du Soin est toujours initié par une grande curiosité, c’est l’essence même de la photographie. Cette curiosité est comme ta spécialité : viscérale. Il faut attendre que son sujet soit prêt à être visité, l’entrouvrir avec délicatesse, faire attention à son intégrité, puis chercher en lui l’organe -ou l’instant- qui nous convient.Parfois c’est aisé, parfois non. Et il faut revenir. Nos patients ou sujets apprécient généralement peu cette intrusion dans leur intimité. Pourtant, après un certain temps, ils peuvent en recueillir bénéfices. La santé pour les tiens, les vôtres. Pour les miens un peu d’air frais et la fierté de leur travail. Alors merci pour ta confiance, la bienveillance et la passion de ton équipe.
Laure BOYER est photographe indépendante depuis une dizaine d’années. Basée à Paris et membre du collectif Hans Lucas, elle est régulièrement publiée dans la presse. Son travail documentaire s’intéresse à l’humain et au temps long, à l’individu face aux grands mouvements économiques, sociaux ou culturels.
« Quelles que soient leurs origines, leur culture, leur métier, les individus sont soumis aux avancées et aux soubresauts de l’histoire. Dans un monde rétréci par une interconnexion constante et une « mondialisation » aux contours indéfinis, les événements, même lointains, se répercutent concrètement et instantanément sur la vie de chacun. Quelle part de libre arbitre nous reste-t-il ? Je cherche à comprendre l’individu, sa singularité, sa liberté dans une société parfois aveugle à l’humain. »
..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : La fabrique des héros..
C’est le 9 mai 2019 à Moscou, le « Jour de la Victoire« des russes contre l’Allemagne nazie. Soixante-quatorze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un immense cortège civil – le « Régiment Immortel » – se prépare place Pouchkine, au nord du Kremlin. Près d’un million de personnes vont traverser la ville pour arriver au centre de la place Rouge. 10 millions de personnes défilent ce même jour dans toute la Russie et à travers le monde dans près de 80 pays où une communauté russe est présente. À la manière d’une procession religieuse, les gens portent telles des icônes de grandes photos de leurs ancêtres – parents, grands-parents, arrière-grands-parents – qui ont participé à la Grande Guerre patriotique russe de 1941 à 1945.
En quelques années, ces cortèges sont devenus incontournables. Ce qui était à l’origine un mouvement de citoyens, familial, apolitique, non gouvernemental et non commercial, a rapidement été récupéré par des organisations plus politisées. Le « Régiment Immortel » est devenu le symbole de l’unité du peuple russe autour de ses héros. Un succès extraordinaire encouragé par les autorités russes qui assurent désormais l’organisation du défilé auquel Vladimir Poutine participe lui-même chaque année depuis 2015 en portant le portrait de son père blessé au combat.
La tradition familiale s’est transformée en une gigantesque fête nationaliste et les enfants de tous âges y sont étonnamment nombreux. Affublés très souvent d’uniformes et de casquettes militaires, ils marchent et imitent leurs parents, au rythme des chants militaires russes.
En participant à ce gigantesque culte du héros russe qui ne saurait être que militaire, le « Régiment Immortel » est désormais la partie visible d’un mouvement de nationalisme et de militarisation vaste et profond des consciences dont les enfants sont les principales cibles.