Renaud Joubert – Ségou

D’Angoulême, 36 ans, reporter-photographe pour le quotidien charentais, Charente Libre. Passionné par mon métier, curieux, je sais regarder et anticiper les évènements.

À travers mes clichés, je m’efforce de rendre accessible au plus grand nombre une vision partagée des faits de société, des événements culturels et sportifs dans lesquels nous baignons, révélant ainsi des images véritables de notre quotidien.

Dans mon travail quotidien, j’ai toujours mis un point d’honneur à raconter la vraie vie des gens par l’image. Qu’ils soient militaires comme pour un précédent reportage en Afghanistan ou comme au Mali pour les réfugiés de Ségou.

Pour ce reportage, je me suis attaché à traduire par l’image les échanges de regards, les tensions ou l’intimité des scènes auxquelles j’ai pu assister. La prise de vue ne dure que quelques secondes, il ne faut pas rater l’instant, photographier la réalité et seulement elle, sans mise en scène. Certaines actions sont pourtant difficiles et douloureuses mais c’est avec respect et sensibilité que j’ai essayé de capter l’essentiel : l’humanitérenaud joubert

Exposition Barrobjectif 2013 : Ségou :
Terre d’Accueil des Réfugiés du Nord-Mali

Ségou n’a pas connu de combats, même si les terroristes étaient à une heure de la ville juste avant l’intervention française, mi-janvier. Depuis un an, la ville jumelle d’Angoulême doit faire face à l’arrivée de nombreux réfugiés du Nord.

25 000 « déplacés » ont fui le nord du Mali et la charia imposée par les islamistes, pour s’installer à Ségou. Dans cette ville d’environ 130 000 habitants, les ONG et les autorités locales tentent de leur venir en aide.

Le Mali a échappé aux camps où s’entassent les réfugiés, comme on a pu en voir de par le monde. Pour se loger en urgence, la plupart d’entre eux ont été accueillis par leurs familles ou ont bénéficié de logements mis à disposition. Privés de tout revenu et partis en abandonnant tous leurs biens derrière eux, ces familles doivent faire face à une grande détresse sociale, financière. Les écoles ont dû accueillir ces élèves dans des classes déjà surchargées.

Les distributions de vivres pour les plus démunis ont rapidement été mises en place par les ONG urgentistes. Mais malgré la gravité du moment, la plupart de ces déplacés vivent cela avec un certain fatalisme et résignation.

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