Paul-Marin Talbot – Brazzaville, 4 mars et après ?

Photographe autodidacte, je travaille en free-lance depuis 2008. J’ai commencé mon parcours en Charente avec un travail sur la communauté des compagnons d’Emmaüs. Depuis mes reportages m’ont conduit sur différents lieux et dans différentes cultures.

Correspondant pendant deux ans pour le magazine « Une Saison en Guyane », je suis maintenant installé à Paris pour continuer mon parcours de photo-reporteur.

 

 

Exposition BarrObjectif 2012 : Brazzaville, 4 mars et après ? 

« Brazzaville, 4 mars et après ? » est un témoignage d’une catastrophe qui a fait trembler le Congo Brazzaville dans sont intégralité.

Le dimanche 4 mars 2012 à 8 heures 32 une explosion dans «  le régiment blindé » du quartier de Mpila à Brazzaville met toute la ville en alerte. Cinq minutes plus tard une explosion encore plus puissante est ressentie jusqu’à Kinshasa. Le plus important entrepôt d’armes des Forces Armées Congolaises vient d’être réduit à un champ de ruines. Le président Denis Sassou Ngesso et ses proches fuient la capitale pour le nord du pays, un conseil des ministres extraordinaire a lieu dans les 2 heures. Ils se veulent rassurants et les chiffres sont minimisés : une centaine de morts, 500 blessés. Ne tenant pas compte des militaires, ni des corps détruits pendant l’explosion. Encore présente dans toutes les têtes, la guerre civile terminée en 2002 laisse planer le doute d’un attentat de l’opposition.

La capitale est en état de choc.

Le système étatique de santé n’a pu faire face à une catastrophe de telle ampleur. Les moyens mis en œuvre pour venir en aide aux réfugiés sont venus des pays voisins, de la diaspora Congolaise et de quelques pays occidentaux. Malheureusement, à cause de la corruption et d’une organisation difficile à mettre en place, une grande partie des dons ne sera pas utilisée à bon escient.

Au 10 juin, les chiffres communiqués par l’UNICEF étaient de 300 morts, 2 300 blessés et 17 000 sans abris dont plus de 7 500 vivaient encore dans des camps de fortune où le choléra faisait son apparition.