Fabien Cimetière _ L’alambic du Bourbonnais

Fabien Cimetière _ L’alambic du Bourbonnais

Né le 14 juin 1976 en Saône-et-Loire, j’ai passé toute ma jeunesse dans le Bourbonnais, petite province auvergnate correspondant approximativement au département de l’Allier. Mes parents, photographes de métier m’ont beaucoup influencé dans mon rapport à l’image. Dès l’adolescence, je décide de faire de la vidéo. Mon plus grand rêve étant de devenir réalisateur, je commence à filmer des petites parodies de films ou faux documentaires avec mes amis. Après une scolarité peu brillante, j’essaye à tout prix de faire des études dans le cinéma, mais sans succès. Ce n’est qu’après avoir raté mon Bac de commerce (mal orienté), que je m’inscris dans une école de communication audiovisuelle en alternance à Lyon. Là, j’apprendrais toutes les techniques du scénario, du cadrage, de la lumière et du montage avec des professionnels de l’image. J’ai aussi effectué quelques stages dans diverses boites de productions et de prestations audiovisuelles. En même temps, je pratique beaucoup la photographie de reportage, professionnellement (dans le cadre de mon contrat de qualification) et personnellement (lors de sorties, soirées, festivals). Puis, j’essaye d’obtenir le statut d’intermittent du spectacle en travaillant comme régisseur ou assistant-réalisateur sur des tournages de court-métrage et téléfilms dans ma région et aussi en tant que DJ. Malheureusement, je n’arrive pas à obtenir le statut à quelques heures près. Je me fais ensuite embaucher comme DJ dans un club-discothèque spécialisé dans les musiques électroniques. Cette aventure durera 1 année durant laquelle je jouerais en 1re partie d’un grand nombre de DJ connus sur le plan national. Ensuite, j’ai encore travaillé sur d’autres tournages, puis j’ai fait quelques petits boulots (enseignement de techniques vidéos, cadreur). Je me suis mis à la musique assistée par ordinateur puis à la photo numérique. Cette dernière m’a permis de voir cette activité différemment et je me suis assidument remis au reportage. J’ai donc fait divers reportages pour le GNPP (groupement national de la photographie professionnelle), ainsi que pour un journal hebdomadaire, la Semaine de l’Allier. J’ai récemment déménagé à Strasbourg, car les choses bougeaient trop lentement dans l’Allier. Cette ville m’inspire et donne un nouveau souffle à mon travail. J’espère arriver un jour à vivre de ma passion.

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Le bouilleur de cru, c’est un métier qui va bientôt disparaître. Les lois sur l’alcool sont devenues trop strictes, et maintenant, les bouilleurs ne peuvent plus transmettre leur savoir-faire à leurs enfants. Avant, c’était une tradition, ça passait de père en fils, mais aujourd’hui, il en reste très peu.

J’ai donc décidé de faire ce reportage afin de garder une trace de cette activité qui fait partie de notre patrimoine, car les générations futures ne la connaîtront pas.

Le bouilleur de cru va dans les villages et il fait de l’alcool avec les fruits fermentés que les gens lui apportent. Les villageois ont le droit de produire une petite quantité d’alcool par an. On peut utiliser presque n’importe quel fruit, mais les plus fréquents, c’est les poires, les mirabelles et les pommes.

C’est une alchimie qui témoigne de l’ingéniosité de nos ancêtres.