Un constat raisonnable nous amènerait à penser que la terre est vide, les rivières polluées et notre santé en danger. Un système politique a pourtant demandé à nos agriculteurs de produire et de produire. C’est un système désormais géré par les lobbys et des financiers, ils tiennent les rênes de notre alimentation, qui semble aujourd’hui menacée.
Nous devons cependant continuer à nous nourrir trois fois par jour et nous pouvons donc nous interroger sur notre devenir dans un tel système. Actuellement, nous sommes 7 milliards d’hommes sur la planète. En 2050 on estime que la population atteindra 9 milliards. Il faut aujourd’hui 2,5 tonnes de pétrole pour fabriquer 1 tonne d’engrais chimique polluant, les études démontrent sans équivoque les méfaits de ces produits sur notre santé et l’environnement.
L’agriculture d’hier est vouée à disparaître car ses méthodes ne sont plus rentables dans un tel système. Les petites exploitations se font racheter par les grandes et celles-ci s’agrandissent, laissant toujours plus de place à la chimie et à la haute technologie de programmation qu’aux hommes.
C’est un processus qui semble irréversible. Il a changé la place de l’animal et de l’humain pourtant au cœur du problème.
Ce travail photographique fait état d’un monde en pleine mutation et questionne la place de l’homme et de son environnement dans une future agriculture qui pose le problème de notre survie.
Ce travail s’articule aujourd’hui en trois parties:
- La première jette un regard sur l’agriculture passée et actuelle.
- La deuxième nous met face à ces hommes de notre quotidien en arborant les principaux secteurs de l’agriculture.
- La troisième réflexion de ce travail est une série de portraits de futurs exploitants agricoles, qui poursuivent actuellement leurs études dans un centre de formation agricole pour adulte.