Jean-Claude Delalande – Quotidien

Jean-Claude Delalande – Quotidien

Jean-Claude DELALANDE, né à Paris le 4 mars 1962, décédé le 13 avril 2025.
Après des études de comptabilité, à 18 ans il intègre une compagnie d’assurances où il reste jusqu’en 2017. Parallèlement il ne délaisse jamais sa passion pour la photographie. Il réalise des portraits de sa famille et des autoportraits. Plus tard il met en scène ses proches dans leur quotidien. En 1993 il suit des cours dans une école de photographie en région parisienne durant une année. À ce moment là, lui vient l’idée de combiner autoportraits et mise en scène. En couple, il photographie sa vie de famille : la série Quotidien est née.

Il réalise également d’autres séries qui reposent essentiellement sur l’autoportrait : Journal Intime, Tentatives, Mariage, Le Magicien Ose, On va pas vous déranger plus longtemps. D’autres réalisations l’occupent : Asymétrie, Clair et Obscur, Mortes Natures, En Construction, La Vie en Rose, À la Croisée des Regards.
Certaines de ces séries ont fait l’objet d’expositions. Quelques photographies ont rejoint les collections de la BNF, du musée de la photographie de Bièvres, de l’Imagerie de Lannion. Plusieurs portfolios ont été publiés dans les revues.
En 2024, il est le lauréat de la 3ème édition du Prix Viviane Esders.

Depuis 1993, Jean-Claude Delalande prend un malin plaisir à se mettre en scène avec sa compagne et son fils Valentin.

© Jean-Claude Delalande


À la vue de ces images où les regards de ces personnages ne se croisent que très rarement, où l’ennui, l’enfermement, le désir de fuir une existence banale est omniprésent, l’auteur nous questionne sur notre quotidien. Avec son regard fixé sur l’objectif, il interpelle le spectateur et nous place dans une position souvent inconfortable de témoin gênant ou de complice de la scène qui se joue.
Alors, une dramaturgie s’installe au fil de la série qui s’étoffe d’année en année et qui donne à voir le couple qui vieillit et le petit qui grandit dans ces décors souvent renouvelés où nous nous demandons s’il s’agit de maisons de vacances ou de supplices.

© Jean-Claude Delalande


Dans cet album de famille, réalisé au moyen format, à la chambre photographique puis en numérique, chaque détail a son importance et la lumière joue un rôle primordial, créant une atmosphère aussi bien pesante que tragi-comique. Cet album laisse une trace d’un passé dont le photographe disait déjà ne pas se souvenir, et qu’il souhaitait léguer à sa descendance.