Mikaël Helleux – Bazar

Mikaël Helleux – Bazar

trombine

Photographie de rue, de bord de mer.

Photographie argentique de Bretagne et d’ailleurs. Le bord de mer pour le vent et les nuages, les soleils d’hiver, le ressac, les enfants et les chiens de mer.

Photographies argentiques en N&B pour souligner les aspects graphiques du réel, en privilégiant les constructions de la main de l’homme sur le littoral, quais, jetées, brise-lames, escaliers… y chercher des lignes, assembler et dissocier les éléments et les espaces dans le viseur, une façon de rechercher (une quête sans fin…) un nombre d’or.

Et puis attendre. Infiniment attendre que les vivants passent dans le champ. Que les enfants intrépides se jettent de la digue, que les couples errent sur le quai ou que les chiens prennent la pose devant l’horizon.

« Il ne lui aura fallu qu’un cent vingt cinquième de seconde pour que, par exemple, le plongeur en suspension dans l’air y rencontre du bout des doigts le jaillissement d’un soleil étoilé. Pour que de l’imprédictible survienne. Ainsi. En ce lieu. A ce moment. Exactement.

Mais combien de temps, guetteur en attente d’il ne sait encore quoi, son œil de chat aura-t-il contemplé, ouvert comme vaticinant, le possible qui vient, qui vient de Rien parmi les milliards d’autres possibles, autant de rêves restant rêves en lui ? Certains traverseront la réalité, d’autres pas ; mais pour qu’un possible réalisé existe vraiment, encore faut-il que quelqu’un d’entre nous s’en fasse le voyant.(…)

Voir. La musique des courbes, des accords de lignes, les silences d’un paysage, l’absence qui sature, l’objet qui la souligne en jouant avec elle…(…)

Voir comme un peintre ou un enfant, qui ne s’attend surtout pas à l’attendu mais se fie, tendu vers lui, à l’inattendu incertain qui arrive sûrement. »

Nathalie Woog de Cacqueray

Une série que j’appelle « Bazar » et qui est le fruit d’une plongée au tréfonds de mes planches contact. En extraire des fragments d’image pour n’en garder qu’une vision étroite du réel. Une représentation du bord de mer par l’entrebâillement d’une porte ou par le trou de la serrure. Comme des cadrages par les meurtrières des remparts Malouins ou comme si la main portée au front tenait lieu de visière sous le soleil éclatant du littoral breton (on appelle cela ici une éclaircie passagère…).

© Mikaël Helleux
© Mikaël Helleux

 

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