Philippe Pécher est photographe professionnel (artisan) à Couzeix près de Limoges depuis 15 ans.
Ses domaines d’intervention vont de la publicité à l’illustration en passant par la photo de mariage et les natures mortes culinaires en studio…
Amoureux du littoral et de la mer en général, il est auteur depuis plusieurs années de nombreuses images de paysages marins bretons, le plus souvent hors-saison, notamment sur les îles de la Mer d’Iroise au large du Finistère.
Il participe pour la cinquième fois au festival Barrobjectif avec cette série sur les paysages ostréicoles de Charente-Maritime.
Site internet Philippe Pécher
EXPOSITION BARROBJECTIF 2011 : Paysages ostréicoles
Cet environnement parait familier… Vous parait familier… Ce n’est pas loin d’ici. Avec ses paysages maritimes, mais sans la mer ou presque… Elle n’est jamais loin ! Avec ses paysages rustiques, ses étendues de terre et d’eau… L’eau est partout, c’est un mélange. Un mélange, c’est normal : l’un a besoin de l’autre, d’où cette perpétuelle cohabitation. Un bras de mer, non ; un bassin, peut-être ; une ribambelle de petits canaux, c’est sûr. Ils irriguent d’immenses champs boueux où se dressent de loin en loin des hameaux colorés ou des hangars… C’est une description un peu facile et réductrice de ces nombreux endroits sur la côte Charentaise aux confins de la Charente, de la Seudre et de l’île d’Oléron. Pourtant ces « paysages ostréicoles » sont attachants et authentiques. Les mini lagunes où circulent de drôles de barques plates façonnent les lieux et relient les hommes. C’est un monde qui semble à part : ces paysans de la mer ont un métier difficile au rythme des marées. Ils évoluent dans cet univers désordonné de fer, de plastique et de bois, dans ce bric-à-brac à ciel ouvert… D’ailleurs, étrange paradoxe : tout est au service de l’huître, mais l’huître, on ne la voit pas ou presque. Elle est dedans, elle est dessous, elle est plus loin dans les jupes de sa mer. Elle se cache également dans de jolies baraques aux couleurs patinées qui bordent leur canal comme une mère borde son enfant. Peut-être que ces petits cours d’eau jalonnés de piquets et de branches, peut-être que ces cabanes et le désordre autour nous rassurent, nous rappellent ces choses simples : les souvenirs de l’enfance. Ici, dans tous ces recoins du littoral, la mer, l’eau douce, la terre et les êtres vivants s’entendent à merveille.
Philippe Pécher
Mornac © Philippe Pécher
Le Chapus © Philippe Pécher