
Ethno-photographe Franco-américain, Victor d’ALLANT a couvert les maladies psychiatriques en Inde pour l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) et le développement de l’agriculture sahélienne au Burkina Faso pour la Banque Mondiale.
Lauréat du concours Air France – Ville de Paris, ses photos ont été exposées au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et publiées dans les éditions internationales de Newsweek, ainsi que de nombreuses publications en Europe et en Asie.
Le vidéo-blog qu’il a réalisé pour la Skoll Foundation de Palo Alto a reçu une Mention d’Excellence aux Webbies (Webby Awards). Boursier de la Ford Foundation de New York pendant six années consécutives pour son travail sur la pauvreté urbaine, il a également aidé la Fondation de Bill & Melinda Gates à réfléchir sur l’impact de la technologie sur le développement.
Son premier livre, TULSA, OK est sorti en 2021, à temps pour le 50e anniversaire du TULSA de Larry Clark et le 100e anniversaire des émeutes raciales de Tulsa en 1921. Ce livre a reçu de nombreuses critiques très positives dans la presse française et américaine.
Son deuxième livre, une monographie d’anthropologie visuelle sur les règles, a été rejeté par toutes les librairies et ignoré par tous.tes les critiques (sauf une !). Toujours optimiste, Victor pense que « SHE HAD BLOOD » deviendra donc un classique en 2050.
Son reportage PARIS, U.S.A. a été publié dans GÉO et FRANCE-AMÉRIQUE et a été exposé pendant quatre mois dans les rues de Paris en 2022.
Victor d’Allant a reçu un Master d’Anthropologie Sociale et Culturelle de Paris – Sorbonne et un MBA de Berkeley en Californie. Il vit entre Paris et San Francisco, en fonction de ses reportages.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2025 : Vous qui entrez ici…

J’ai vécu en Inde pendant un an pour y faire une série de reportages sur les maladies mentales pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). J’y ai donc passé beaucoup de temps dans les hôpitaux psychiatriques. L’équipement que j’avais avec moi était léger et simple : un Leica M4, un objectif de 35 mm et des pellicules noir et blanc. Tous les quinze jours environ, je retournais à Mumbai pour y faire développer mes films et faire des planches contacts, une discipline indispensable compte tenu de l’environnement climatique difficile.
Témoin de terribles souffrances et d’injustice flagrante, je ne pouvais m’empêcher de penser à cette phrase de Dante sur l’enfer lorsque je franchissais tous les matins la barrière qui séparait le monde normal de celui des “autres” : « Lasciate ogni speranza, voi ch’entrate » (Abandonnez tout espoir, vous qui entrez ici).
Y avait-il le moindre espoir pour ces êtres humains, caché.e.s aux yeux de la société comme s’iels étaient des produits de seconde gamme ? Lorsque j’étais encore jeune ethnologue et commençais à enquêter sur la condition humaine, je voulais contribuer à la construction d’un monde plus juste, plus équitable. Je ne sais pas si cette série de photos pourra y contribuer.
