En ce qui me concerne, et pour me présenter rapidement, je pourrais dire que mon activité photographique est un peu atypique.
En effet, je me suis très vite éloigné de la pratique photographie traditionnelle pour m’orienter vers une démarche où plutôt que de montrer des photos, j’utilise la photo et je joue avec ses limites pour créer mes « œuvres ».
C’est dans ce sens que je me qualifierai de « photographe plasticien ».
Cette démarche est différente de celle d’un infographiste, car j’utilise essentiellement le pellicule argentique et surtout je ne m’autorise aucun travail de trucage ou de retouche informatique. Toutes les réalisations étant faites par un travail au moment de la prise de vue ou de mise en scène après la prise de vue.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2010 : Profession Barroporteur
On attend d’un photographe reporteur, qu’il nous montre la réalité, avec des images de faits et d’événements qui ont vraiment existé, et dont il a été le témoin.
Le Barroporteur fait de même, sauf qu’il détourne et s’amuse avec la réalité. Le Barroporteur s’attache à saisir en images de vrais faux reportages sur BarrObjectif.
Les images sont toutes vraies dans le sens ou il n’y a aucun trucage, tout ce qui est montré, a pu être vu mais ce qu’elles montrent, n’a jamais vraiment existé…
Tout résulte de la juxtaposition de lieux et de moments, décalés dans le temps et l’espace, mais que les précédentes manifestations de BarrObjectif ont fait naitre, et que le photographe a su capturer
Didier nous propose encore une fois une exposition ludique, ou le jeu consiste à décoder les images et retrouver le faux fabriqué avec du vrai…
Mais au-delà de ce jeu, cette exposition nous propose aussi une réflexion sur la vérité de la photographie et elle met en avant la problématique du photographe, qui par le choix du cadrage isole et transforme irrémédiablement la réalité.
Attention, une image peut en cacher une autre…
