Olivier Touron – Odyssée en Terre de Feu

Olivier Touron
 est né en 1969 en France. Il suit un cursus universitaire le destinant à enseigner les mathématiques, quand il décide de changer de voie et de faire de sa passion son métier.
portait de Olivier TouronEn 1999, il intègre donc l’EMI-CFD et devient photojournaliste indépendant. Aujourd’hui basé dans le nord de la France, près de Lille, il multiplie les collaborations avec la presse magazine française et internationale (Géo, Libération, L’Humanité, Le Monde, Le Monde Diplomatique, L’Express, VSD, Pèlerin, La Vie, Marianne, Marie-Claire, STERN, De Morgen, Financial Times, Newsweek Japan…)
Ses travaux personnels, notamment sur la révolution tunisienne, les mineurs et la justice, les Kurdes, ou encore Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, sont diffusés au travers d’expositions et de livres. Son moteur principal : donner à voir celles et ceux qui n’acceptent pas la fatalité, refusent de se résigner, s’indignent et se battent… restent debout, envers et contre tout.
Animé par le désir de transmettre sa passion, il encadre des ateliers liés au rôle de l’image dans la société auprès de publics de tous âges et de tous horizons, et milite au travers d’associations comme Freelens.
Depuis 2008, l’Institut Catholique de Lille lui a demandé de créer, d’animer et de développer, en tant que chargé d’enseignement, un cours auprès des étudiants en master Journalisme de la Faculté Libre des Sciences Humaines.
En réflexion constante et très concerné par les bouleversements que traversent les médias et le photojournalisme en particulier, il veille à se former régulièrement aux nouvelles pratiques de son métier : WebDocumentaire (EMI-CFD 2011), son pour le web (EMI-CFD, 2009).
Pour lui permettre de financer en partie ses recherches, il lui arrive par ailleurs de répondre à des commandes corporate (portraits, reportages), en direct avec les entreprises (Veolia) ou par le biais d’agences.

www.oliviertouron.fr
http://www.divergence-images.com

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Odyssée en Terre de Feu

À la rencontre d’un mythe de voyageur, sur les traces de Magellan.

Terrre de feu

26 mars 2017. Chili. Sur la mer de feu. A l’intersection du canal Whiteside et du fjord Seno Almirantazgo, une colonie de manchots de Magelllan peuple les îlots Tucker. 4000 d’entre eux ont l’habitude de venir y nidifier, s’y reproduire et élever leurs petits. Printemps 2017, du 23 mars au 1er avril. © Olivier Touron / Divergence

Fin mars, début avril 2017. Fin de l’été austral. Il y a des noms de ville qui font fantasmer plus que d’autres. Ushuaia en est. Qui n’a pas rêvé d’aller au bout du monde, aux limites d’un continent, et de se retrouver à la fin des fins d’une route. Nous y étions. De l’autre côté du ponton, la terre de feu, dernier territoire avant le pôle sud ! Avec mon collègue Sébastien Desurmont, en mission pour le magazine Géo France, nous étions là, incrédules, à toucher des yeux le fameux détroit de Magellan. Nous étions là où il y a un peu moins de cinq cents ans le navigateur entrait dans la légende. Aujourd’hui près de Punta-Arenas, dernière ville chilienne de Patagonie, il est possible de voir la reproduction à l’échelle un de la goélette du célèbre navigateur, le premier à tracer la voie de l’Atlantique au Pacifique. Dans notre périple nous accompagnait le descendant du célèbre viceamiral Fitzroy capitaine du HMS Beagle chargé au début du XIXe siècle de missions en Terre de Feu. Nous refaisions une partie du voyage par Charles Darwin. Restait encore à rencontrer le mythe : le terrifiant Cap Horn. Passer le cap est pour tout marin et navigateur un honneur et un challenge. Dans la marina d’Ushuaia, en Argentine, cette ville autrefois prison, devenue un hub commercial et touristique, les plaisanciers de l’extrême sud ont tous cet exploit comme horizon. Se poser sur le 58° parallèle sud, séparé de l’Antarctique par le difficile passage de Drake, y rencontrer son gardien et sa famille, en poste à l’année, fut une émotion rare. Il est des voyages d’où on ne revient jamais vraiment.

Terre de feu

30 mars 2017. Chili. Sur l’île du Cap Horn. Gardé par Victor Arriagada, sergent de l’armée chilienne originaire de Punta Arenas, âgé de 38 ans, en poste pour un an après avoir réussi les tests d’aptitude. Il y vit avec sa famille, Evelyn, 31 ans , son épouse, et leurs trois enfants, Eric, 13 ans, Nicolas, 8 ans, et Sofia, 2 ans. Durant les 6 mois de l’année praticables, 1000 touristes viennent visiter le site. 80% réussissent à accoster. Seulement 5 % peuvent « passer » le cap selon les conditions climatiques souvent extremes. © Olivier Touron / Divergence

Terre de feu

Prientemps 2017, du 23 mars au 1er avril. Croisière en Patagonie sur les traces de Magellan dans les fjords qui dessinnent le tracé de la Terre de Feu, entre Chili et Argentine, entre Punta Arenas et Ushuia, en passant par le Cap Horn, à la rencontre de ceux qui vivent de cet extreme monde, aux confins des mers. // © Olivier Touron / Divergence

Olivier Touron exposition  2016 : Écosse
Olivier Touron exposition 2015 : Les anges gardiens de la Nature en Poitou-Charentes et Pays-de-Loire
Olivier Touron exposition 2014 :  Les vacances à l’Usine ! Voyage au cœur du mythe industriel allemand

Théo Synchro X – Un arrière goût de choux de Bruxelles

Portrait de Théo Synchro XThéo est né en 1971 à Soyaux (Charente), il vit et travaille à Angoulême. Photographe reporter indépendant depuis 1995, Théo couvre l’actualité nationale et internationale pour la presse française et étrangère. Ses photographies sont régulièrement publiées dans de nombreux journaux (Paris Match, Figaro Magazine, Stern, New York Times, Elle, Télérama etc.). Des expositions ont été montées à partir de ces reportages comme « Bosnie, réapprendre à vivre », « Irak, le peuple des roseaux », « Enfants soldats », « 15 SAMU »…

Il est le co-fondateur de l’agence Synchro-X et du festival de photoreportage BarrObjectif.

Son travail a été plusieurs fois projeté au festival Visa Pour l’Image de Perpignan. Il est par ailleurs photographe de plateau et a travaillé avec de nombreux metteurs en scène (Chabrol, Kassovitz, Delépine). Il donne également des cours de photojournalisme dans plusieurs écoles.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Un arrière goût de choux de Bruxelles

Making of du film « Le goût des choux de Bruxelles « de Michaël Terraz

Photos réalisées lors du tournage du film « Le goût des choux de Bruxelles »,Théo était le photographe de plateau.

Making of du film « Le goût des choux de Bruxelles »

Réalisateur : Michaël Terraz
Court métrage – 20 min
Casting : Jean-Luc Bideau, Joséphine Derenne, Pauline Lefèvre et Nicky Naudé

Prix de la Meilleur réalisation au Festival Paul Simon 2016
– Sélectionné au Neuchâtel International Fantastic Film Festival 2016 – Suisse
– Sélectionné au Festival du Film Merveilleux et Imaginaire 2016 – France
– Sélectionné au Tournez Court Festival International du court métrage de Saint-Etienne 2016 – France
– Sélectionné au Incorto Film Festival 2016 – Mexique
– Sélectionné au festival Un Court Tournable de Paris 2016 – France

 

 

Mark Tellok – Cognac de A à Z

Mark Tellok est né en France. Diplomé de l’ARBA-ESA (Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles). À vécu en Belgique, en Angleterre et au Canada. Réside actuellement dans le Sud-Ouest de la France, à Cognac. Directeur artistique en agence de publicité, puis illustrateur pour différentes agences internationales, a travaillé pour les quotidiens : Libération, New York Times, Financial Times, Herald Tribune et pour la presse magazine : Harvard Business Review, Rider’s Digest, L’express, IQ, etc.

Il partage son temps, depuis 2012, entre l’organisation d’ateliers dans les collèges et lycées et ses travaux personnels en tant qu’artiste plasticien photographe.Portait de mark tellokJe suis plutôt “faiseur d’images” que photographe, c’est pour cette raison que j’utilise, davantage, mes prises de vue comme une matière première que comme une fin en soi. Un objet, un paysage, ou même, un portrait, peut être le point de départ de l’image que je vais construire. À la manière d’un peintre, par (re)touches successives, je mélange le noir, le blanc et parfois la couleur, afin d’obtenir le point de vue qui est le mien.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Cognac de A à Z

Une déambulation dans les rues de la ville de Cognac à la découverte des vingt-six lettres de l’alphabet, présentes dans l’architecture des maisons charentaises.Lettre E -Cognac Lettre X-Cognac

EXPOSITION BARROBJECTIF 2012 : Point de vue
EXPOSITION BARROBJECTIF 2013 : Dialogue
EXPOSITION BARROBJECTIF 2014 : La faille

Jeanne Taris – Gitans de Perpignan : et demain …

Elle aurait aimé être… correspondante de guerre. Son premier déclic ? Un voyage en Espagne.

Jeanne Taris n’a alors que 17 ans. Depuis ce jour, son appareil en bandoulière elle parcourt le monde et nourrit son goût sans limite pour « l’aventure » aux quatre coins de planète. Globetrotteuse insatiable, elle trouvera très vite en Leica son meilleur allié.
Celui qui lui fournira ce « piqué » et cette « empreinte » si particuliers pour ses premières séries en noir&blanc abordant les thèmes notamment des « Pêcheurs » ou des « Funérailles » en Afrique de l’Ouest. Sa relation à l’appareil mythique débutera – pour l’anecdote – par l’achat d’une housse en cuir nue ( pour «cette beauté unique de l’objet » confie-t-elle ) avant qu’elle ne se tourne en 2013 vers un premier compact d’occasion puis, deux ans plus tard vers un nouveau boîtier.

Ses travaux photographiques célèbrent toujours « au plus près » l’échange avec les sujets dans une approche flirtant avec l’immersion totale. Si le cliché pour l’artiste n’est pas une fin en soi, il évoque toujours « sur le vif » des tranches de vie sous la forme d’instantanés, de portraits intimistes puissants ou encore des scènes de vie fragiles ne laissant place à aucun voyeurisme ni paternalisme. Un regard libre au service de cultures parfois reculées et inaccessibles pour le commun des mortels (en l’occurence sa série confidentielle sur les rites funéraires en Côte d’Ivoire) tout en s’appuyant sur une demarche quasi sociologique.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Les Gitans de Saint-Jacques

Ils sont six mille, peut-être sept mille, gitans à vivre dans le quartier Saint-Jacques, au cœur historique de Perpignan. Dans cet entrelacs de ruelles, les maisons sont délabrées, insalubres parfois, les enfants sont dehors jusque tard dans la nuit, peu vont à l’école. Les femmes, assises sur des chaises pliantes, sur le pas de leur porte les regardent jouer tandis que les hommes, souvent absents, font la sieste ou se retrouvent sur les places du quartier.
Depuis des années, la drogue ronge la jeunesse. Les églises évangéliques, aussi actives que conservatrices, tentent de sauver les brebis du quartier. À Saint Jacques, peu de gens
travaillent, beaucoup vivent des allocations. Le tableau est noir. Les clichés ont la vie dure. Et beaucoup disent que le futur ne s’annonce pas meilleur.
Et pourtant, Jeanne Taris s’est prise d’affection pour ces familles qui l’ont accueillie, elle, la « payo » qui est entrée dans leur quartier un jour de septembre 2016, qui a passé de longues heures assises à leurs côtés sur les trottoirs, les a photographiés les jours
de fête et les matins quotidiens.
En arrivant à Saint-Jacques désormais, elle ne manque jamais d’aller saluer Jeanne, Marceline, Joseph, Ange, Monique, Pacheco, Chatou, Désiré, Thierry, Antoine, Pitchuro,  Ismaël… Jeanne s’est rendue à plusieurs reprises dans ce quartier, que certains n’hésitent pas à appeler ghetto et où les Perpignanais ne vont quasi jamais. Elle a passé des journées, des nuits, une fête de Noël et un jour de l’an avec les Gitans de Saint Jacques. En cherchant la lueur d’espoir, la joie, la convivialité qui malgré tout transparaît.Jeanne Taris 2016 – Gitanos de le ciudad sin Ley

Serge Simon – Birmanie secrète

Serge Simon photographe professionnel depuis 1976. J’ai travaillé pour la presse, l’édition et la publicité. Je suis également auteur de nombreux ouvrages, en collaboration avec Dominique Simon, mon épouse pour les textes. Pendant plus de 20 ans j’ai photographié la faune sauvage d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe. Ensuite, les animaux de compagnie ont été le sujet principal de mon travail, suite à de nombreuses commandes.
En 2004, je m’oriente vers une photographie humaniste en noir et blanc et reste fidèle à l’argentique. (je développe mes films et fais mes tirages consacrés essentiellement aux expositions.)
Passionné par les peuples au mode de vie différent du nôtre, j’ai rencontré et photographié les Peuls et les Toubous au Sahel, les nomades mongols dans le désert de Gobi, les femmes Meena et les Raïkas au Rajasthan ; plus récemment les ethnies Padaung, Karen, Kayah et Chin en Birmanie.

Mes photos sont un témoignage modeste et respectueux de la vie quotidienne de ces   hommes. Je ne cherche pas l’image-choc qui provoque l’horreur ou la pitié ; au contraire, je recherche plutôt le sourire ou la tendresse qui évoque la sérénité, sinon le bonheur, dans l’art de vivre de ces peuples.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Birmanie secrète
(République du Myanmar)

Ce qui frappe le voyageur dans ce pays resté à l’écart des circuits touristiques pendant des décennies, c’est la gentillesse, le sourire et la sérénité des Birmans. Les 52 millions d’habitants se répartissent sur une surface de 676 000 km2, bordée par la Thailande et le Laos à l’est, la Chine au nord, l’Inde et le Bangladesh à l’ouest.
Les paysages sont très variés, de l’immense plaine du fleuve Irrawady où l’on cultive le riz aux chaînes de montagnes de l’est et de l’ouest, couvertes d’une forêt tropicale où l’on exploite le teck. Le pays est essentiellement agricole et l’artisanat très varié joue encore un rôle important.
La Birmanie offre une des plus grandes diversités ethniques au monde (plus de 130).

L’ethnie birmane est la plus importante avec 70 % de la population. Certaines ne sont représentées que par quelques milliers d’individus : les Padaung par exemple, bien connus pour les colliers en laiton que les femmes portent autour du cou ; leur région longtemps en conflit avec la junte birmane les a poussés à se réfugier en Thailande ; ils reviennent aujourd’hui dans leurs villages suite au cessez-le-feu d’octobre 2015 ; leur territoire est ouvert aux étrangers comme celui d’une minorité Chin isolée à la frontière du Bangladesh, où vivent encore les dernières femmes au visage tatoué d’une toile d’araignée.

La religion bouddhiste est omniprésente : 90 % de la population la pratique et plus de 500 000 moines la représentent. Le site de Bagan est le plus spectaculaire avec ses 2000 pagodes et stoupas. Pour tous les bouddhistes, les hauts lieux de pèlerinage sont la pagode Shwedagon à Yangon et le Rocher d ’Or.                                                   La Birmanie… un monde fascinant et unique.

Birmanie secrète-3

Serge Simon 2013 – Les Toubous du Sahara
Serge Simon 2014 – Pélérinage des hassidim à Lelow

Isabelle Serro – SOS Méditérranée

Reporter photographe basée en France, Isabelle Serro s’appuie sur une expérience professionnelle de 15 années sur des sites géographiques dits sensibles à travers le monde. C’est le plus souvent en dehors de sa zone de confort qu’elle trouve avec un regard humaniste la profondeur de ses travaux. Ses capacités rapides d’adaptation et sa curiosité font qu’elle cherche à mettre en lumière les aspects positifs et enrichissants des situations parfois les plus complexes. Cette démarche l’a emmenée jusqu’en Amazonie en 2009 auprès des indiens Yanomami avec qui elle a vécu plusieurs mois. À son retour, elle débute une collaboration avec l’agence SIPA et réalise différents reportages ethniques, de société, d’actualité toujours avec cette même quête de la découverte et du partage.

Ses travaux sont publiés dans Le Figaro Magazine, Le Monde, Marie Claire, Le Point, Le Parisien Magazine, LHumanité, La Vie, La Croix, La Revue 6 mois, Chasseur dImages, Carnet dart, The Guardian, le magazine XSemanal ou le journal ABC en Espagne ou encore la Revue Ñ du groupe Clarin en Argentine.

Après avoir reçu différents prix et récompenses en France et à l’étranger, c’est en mars 2016 qu’elle est la lauréate du Grand Prix Leica dans la catégorie « Humaniste » avec un travail sur les Peshmerga et son reportage sur les femmes réfugiées est primé par l’agence des Photographes Professionnels.

Après deux années de travail et de recherches, début 2016, elle construit un outil de sensibilisation « Crise Humanitaire, crise d’humanité » autour des personnes ayant pris le chemin de l’exil. C’est à Tanger, au large des côtes libyennes, en Turquie, Grèce, Macédoine, Serbie, Croatie, Allemagne , à Calais mais également au Royaume-Uni qu’elle va suivre ces personnes en exil afin de témoigner auprès du grand public de la plus grande crise humanitaire de notre siècle. Après plusieurs publications et avoir été primé ce travail est repris en mai dernier dans un des numéros de télé Matin sur France 2.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : SOS Méditérranée

L’association SOS Méditerranée a vu le jour lorsque considérant qu’il n’existait pas de dispositif de sauvetage suffisant en mer Méditerranée pour faire face efficacement, dignement et de manière pérenne, à l’afflux de bateaux de migrants en détresse.

Un garçon de 7 ans qui vient d’être sauvé de la mer Méditerranée, s’effondre sur le terrain du navire humanitaire.

C’est face à cette situation dramatique que l’association civile européenne s’est mis rapidement en place pour procéder au sauvetage de ces personnes en mer Méditerranée en affrétant un navire : l’Aquarius.
La mobilisation de la société civile se fait alors sur le modèle des sociétés de sauvetage créées au XIXe siècle dans le Nord de l’Europe, lorsque les Européens quittaient le continent européen pour rejoindre l’Amérique.
Malgré cette démarche citoyenne qui repose à 95% sur des dons de particuliers, malgré la présence d‘autres bateaux humanitaires 2016 a vu disparaitre plus de 5000 personnes en mer, qui s’ajoutent cruellement aux milliers de victimes des années précédentes.

Aujourd’hui, les traversées se poursuivent à un rythme soutenu. La situation dramatique vécue et rapportée par les ONG rappelle qu’il y a plus que jamais un besoin urgent de renforcer le dispositif de sauvetage en Méditerranée Centrale pour faire face à cette crise humanitaire sans précédent.

Lorsqu’ils ont quitté la Libye les passeurs leur avaient mentionné qu’il leur faudrait environ 5 heures en canot pour rejoindre l’Italie. A bord de l’Aquarius l’ensemble des passagers réalise qu’il s’agissait d’un mensonge et qu’ils n’auraient jamais pu effectuer cette traversée avec leur embarcation.

C’est un véritable SOS qui est lancé depuis la Méditerranée !

L’équipe de sauvetage du navire citoyen Aquarius arrive sur une embarcation en bois au large de la Libye. A son bord plus de 300 personnes. A l’arrivée des sauveteurs un des passagers laisse éclater sa joie en remerciant le ciel.

Isabelle Serro – Crise humanitaire, crise d’humanité
Isabelle Serro – Les magiciens de l’Aluminium

Alexandre Sattler – Monde de beauté – éclats de joie

« Le voyage et l’immersion culturelle occupent une place déterminante dans les photographies et les documentaires sonores réalisés par Alexandre Sattler.

Né en 1980, Alexandre a grandi dans les montagnes. Son terrain de jeu était la forêt et les fermes avoisinantes. Très vite, il a développé le goût du vivant. Son amour de la nature l’a amené à suivre des études de naturaliste. Par soif de découverte, il décide de partir en Afrique à 20 ans, puis il rentre en France pour finir ses études d’accompagnateur en montagne et de guide naturaliste et reprend la route dès que possible. Alexandre décide en 2002 de partir 6 mois en Australie à la rencontre des peuples aborigènes. Il obtient une bourse de Jeunesse et Sport pour mettre en place une conférence diaporama sur les espèces animales et végétales australiennes.

Dès lors, les voyages et missions en tant qu’expatrié à l’étranger se sont enchaînés, sur les 10 dernières années. Alexandre, photographe voyageur humaniste, a été plus de la moitié de son temps sur les routes à la découverte de la planète et de ses habitants (Japon, Australie, Birmanie, Inde, Népal, Mongolie, Togo, Ghana, Russie, Corée, Laos, Vietnam, Bangladesh, Chine, Maroc, etc.). Dans ses nombreuses pérégrinations, Alexandre s’est toujours appliqué à partager ses expériences de vie à travers la photographie ou la création d’émissions radio.

En 2006, il fonde l’association Regard’Ailleurs, toujours dans l’idée de partager les différences qui nous éloignent et nous unissent.

Quand il est en France, il travaille pour une radio libre et se forme au journalisme pour les radios indépendantes. Il produit des documentaires sonores, interviews et reportages diffusés sur plus de 50 radios en France. Carbone Zéro et Regard’Ailleurs sont ses émissions diffusées les plus connues.

Que ce soit pour la photographie ou la radio, son studio est le terrain sur lequel il évolue avec son regard curieux et ses oreilles attentives aux rencontres et aux différences.

2014, 2015, 2017 finaliste du concours « Les photographies de l’année » dans la catégorie reportage.

 

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Monde de beauté – éclat de joie

« L’exposition “éclats de joie” accompagne la sortie du livre du même nom. Le livre est le projet de deux citoyens du monde : Alexandre, photographe globe-trotter, et Stéphanie, petite plume intrépide.

Tous deux croient en une idée simple : aimer ce monde nous donne l’énergie de le rendre meilleur.

Vieille dame de l’éthnie des Xi en Chine dans la province du Yunann.

Les images colorées, pleines d’humanité d’Alexandre et la poésie lumineuse de Stéphanie s’unissent alors pour partager leurs plus belles émotions. Des sourires, des paysages, des regards, de l’amour et de la joie…

Alexandre part à la rencontre de cette joie que nous avons oubliée, dans sa sincérité. Les personnes qu’il photographie lui partagent ce qu’ils ont de plus vrai : leur cœur. Car c’est un véritable moment de complicité que cet artiste crée avant de prendre une image. Au-delà d’une simple photo, il saisit chaque instant dans la pureté de la relation.
C’est au travers de toutes les cultures qu’il a côtoyées qu’il nous livre aujourd’hui son bel ouvrage. De ces liens qu’il crée naturellement et avec bienveillance, Alexandre réapprend la joie et nous la transmet avec tendresse et poésie. »

MBirmanie, trois moines se promène dans une pagode avec leur ombrelle pour se protéger des rayons du soleil, au Myanar, dans la ville de Bagan

Hubert Sacksteder – Domicile : cimetière

Portrait de Hubert SackstederMon premier appareil photo a été confisqué durant mon service militaire à Berlin, en 1970, alors que je faisais des photos à l’intérieur de l’unité. A cette époque-là, je voulais devenir journaliste, je suis devenu linguiste.
Quarante ans plus tard, à l’âge de la retraite, j’ai toujours la passion des gens, de la vie, du regard sur la vie et je retrouve la photographie, enfin !
Hubert Sacksteder

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Domicile : cimetière

Cimetière de Carreta à Cebu

Vue partielle sur le cimetière Carreta, à Cebu

Cimetière : terrain, le plus souvent clos de murs, dans lequel on enterre les morts.
Aux Philippines cependant, particulièrement dans les grandes métropoles comme Manille
ou Cebu, de nombreuses familles vivent dans les cimetières, parfois depuis plusieurs
générations.
Ainsi, le North Cemetery de Manille, lieu pour les morts certes, compte près de deux mille habitants. Lieu de vie donc. Les conditions de vie y sont bien moins précaires que celles des sans-abri qui vivent sur les trottoirs de ces villes-là. Les mausolées servent d’habitat, il y a plusieurs points d’eau dans l’enceinte du cimetière, la pollution est bien moindre que dans les rues congestionnées de la ville. Chaque jour, il y a une vingtaine d’inhumations dans ce cimetière. Et la mort procure du travail : les hommes construisent et entretiennent les tombes et les mausolées, portent les cercueils lors des obsèques, procèdent aux exhumations, taillent et gravent les plaques funéraires, conduisent les tricycles pour transporter les gens qui viennent rendre visite à leurs défunts. Les femmes s’occupent des enfants, du ménage, de la cuisine, élèvent des poules, cultivent des fleurs, fabriquent et vendent des cierges.
Les enfants, comme partout, jouent…

Guillaume Ruoppolo – Ody’Sea

Descendant d’une famille de charpentier de marine napolitaine qui créa “La Barque Marseillaise”, c’est naturellement que je me tourne vers la mer comme l’avait fait mon père avant moi en devenant Champion du monde de photographie sous marine.
Après un Bac de maintenance bateau et une formation de scaphandrier, je me décide à devenir marin pêcheur.

Mon autre passion, la photo, a toujours été présente et après quelques années comme pigiste dans des magazines, j’intègre le service photo de la Provence.

J’ai commencé la plongée à l’âge de 3 ans et demi.
À 14 ans, mon père m’offre mon premier appareil photo sous-marin et depuis, l’image est viscéralement ancrée en moi.
Aujourd’hui, je traîne mon matériel dans tous mes voyages et je compte plus de 1500 plongées dans plusieurs mers et Océans.
L’image sous-marine est pour moi non seulement le virus transmit par mon père, mais également le moyen de faire partager la richesse et la diversité de ce monde du silence.

Lauréat de l’édition 2017 du concours Les Photographies de l’année dans la catégorie nature et environnement.

http://www.guillaume-ruoppolo.com/

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Ody’Sea

Je vous invite à découvrir mon odyssée, ma quête de ramener des images de mes rencontres sous-marines.

Les mers ou les océans sont les rares endroits sur notre terre où on peut faire encore des découvertes. En effet, à chaque immersion on est un nouvel explorateur et on espère découvrir une nouvelle espèce ou photographier un comportement jamais observé jusqu’à présent. Je rêve de faire partie de la caste des nouveaux explorateurs des mers !
Alors pour arriver à cela, je traîne mes palmes un peu partout sur la planète à la recherche de ces moments magiques où la nature peut nous offrir un nouveau spectacle.

Que ce soit dans les eaux limpides des Caraïbes ou même dans le vieux port de Marseille, la magie est toujours là, à qui sait la voir.
Je vous offre mon album d’exploration et j’espère vous faire rêver à travers mon regard.

Dans mes images, j’essaie de partager l’interaction ressentie au moment où j’ai décidé de déclencher et de figer dans le temps ce moment-là.

Arnaud Roiné – Les coulisses du « Palais »

Arnaud Roiné est photographe militaire depuis plus de 20 ans. D’abord photographe officiel du président de la République pendant plus de 6 ans, il est maintenant photoreporter à l’ECPAD *. Sa mission première consiste à témoigner des engagements de l’armée française partout dans le monde, de l’Afghanistan à la Centrafrique, en passant par le Mali ou la Guinée par exemple.

Portrait de Arnaud Roiné

C’est pendant son passage à l’Élysée qu’il décide de s’intéresser aux petits métiers, aux savoirs-faire des hommes et des femmes qui oeuvrent en coulisse. Il passera presque 3 ans à observer ce qui se passe derrière le grand bal diplomatique qui se joue chaque jour dans les salons de l’Élysée.

Si son métier de photographe militaire pousse son objectif vers des impératifs de communication opérationnelle, voire institutionnelle, Arnaud Roiné s’attèle à ne jamais dérober son regard de la réalité des faits et des parcours de vie qu’il est amené à photographier. Ainsi, au-delà des images de conflit ou d’aide humanitaire qu’il effectue pour la communication, il s’attache également à capter des instantanés de vie au profit des archives nationales de la Défense, l’affranchissant de la vision « du parti ».

Son envie « d’aller voir » le pousse notamment à retourner en Guinée Conakry avec ses propres deniers pour terminer l’histoire qu’il avait commencée en retrouvant, en 2016, des survivants du virus Ebola sauvés par le service français de santé des armées. Observateur attentif et pugnace, il s’attache à être présent où les autres ne sont pas. C’est dans ce sens qu’il a voulu traiter Ébola et c’est avec cette même volonté qu’il entend traiter ce sujet sur les lycéens en bac professionnel. Convaincu qu’il faut du temps pour raconter l’histoire des gens qu’il rencontre, cela fait près de deux ans qu’Arnaud participe aux cours et passe ses week-end avec « ses lycéens ». Ce sujet, tout comme celui sur Ébola, marque le début d’une transition vers une nouvelle vie qu’il ne conçoit que dans le photojournalisme.

*Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Les coulisses du « Palais »

« Le Palais ». C’est comme ça qu’ils en parlent. Avec beaucoup de respect, d’affection et une pointe de fierté. Ils, ce sont les 800 personnes qui font de ce navire un ambassadeur du savoir-faire à la française. Ce navire qui peut faire figure de croiseur imprenable est un lieu des plus, mais connu de tous. Les gens qui le composent servent la République et le plus haut personnage de l’État : le président de la République.

Palais de l'Élysée -1

Coup de feu dans les cuisines du Palais. Après trois jours de préparation, c’est le moment où tout se joue. Les plats doivent être envoyés le plus parfaitement possible.

Jacques Lanzmann décrivait l’Élysée du temps de François Mitterrand comme «  une maison au-dessus de toutes les autres, plus haute que les plus perchés de nos châteaux forts, plus inaccessible que l’ultime refuge du Mont-blanc. S’y succèdent les hommes au sommet de l’État : ceux qui y vivent et ceux qui y travaillent le temps d’un septennat. Symbole du pouvoir suprême, l’Élysée, nichée au cœur de paris, est tout à la fois le Palais des puissants et des plus obscurs en fait une petite France en microcosme. Bien des métiers s’y exercent, bien des corporations y sont représentées. De l’homme de ménage au Président, du lustrier au général, près de mille personnes travaillent au rayonnement de la France, chacun à sa place, chacun selon ses moyens. »

Palais de l'Élysée -2

Dans le salon Murat du palais de l’Élysée. À la veille du conseil des ministres, les garçons de vestibule prennent un soin tout particulier à la mise en place de l’horloge du conseil. Cette horloge à la particularité d’être lisible des 2 cotés. Une face pour le président, une face pour le premier ministre.

J’ai, moi aussi, servi le président de la République de 1998 à 2008, à ma manière, en tant que photographe. Et, au cours de cette décennie, j’ai arpenté les coursives de ce grand navire, de la cale à la passerelle de commandement. J’y ai jeté mon œil indiscret par les sabords et exercé mon regard dans les bordées, pour tenter de mettre en lumière, avec authenticité, les hommes et les femmes qui font que chaque jour cette institution montre le meilleur d’elle-même.

Palais de l'Élysée -3

Les cavaliers de la garde républicaine font une pause café dans les sous-sols du Palais après avoir rendu les honneurs à un invité de marque du Président.

Le 55, rue du Faubourg Saint-Honoré est le palais de tout un peuple où une poignée perpétue des traditions centenaires. Traditions qui, paradoxalement, cohabitent en harmonie avec l’avancée inexorable du temps. Et ce, grâce aux employés de l’Élysée qui, plus que suivre leurs vies, suivent la marche de la France et du monde. Et, à leur manière, avec leurs compétences et expertises, ils participent au rayonnement de la France et maintiennent en vie, par leur créativité, les plus beaux savoir-faire de l’art et de l’artisanat. Argentiers, lustriers, tapissiers, horlogers ou encore lingères, grâce à eux, l’Élysée est une vitrine internationale unique du savoir-faire et du savoir-vivre à la Française.

Cette série noir et blanc a fait l’objet d’un ouvrage aux éditions Télémaque, en collaboration avec Patrick Kovarik, photographe de l’Agence France Presse (AFP).

EXPOSITION BARROBJECTIF 2016 : J’ai vu Ébola