Entre autres, Président Fondateur du festival photographique Angourama, Directeur de production du Centre National de l’Image durant 9 ans, je suis un photographe professionnel qui s’ignore pour vivre d’autres passions comme l’architecture.
A 64 ans, depuis peu à la retraite, je trouve enfin un peu de temps pour entamer la mise en valeur de ma copieuse moisson d’images réalisée à travers le monde.
J’ai eu le bonheur d’utiliser dès leurs premiers balbutiements, les outils informatiques liés à l’imagerie.
Aujourd’hui, mon travail tend à utiliser au mieux ces nouvelles et fabuleuses capacités narratives, simplement par le fait que mes photographies (je revendique de ne cesser d’écrire avec la lumière) ne seraient pas concevables autrement.
Jamais les années passées dans le noir du labo argentique ne m’ont apporté les moyens d’accoucher de mes rêves, comme me le permettent à présent les réflex et le laboratoire numériques. Je n’ai donc aucune nostalgie de la lampe rouge et de l’odeur de l’hyposulfite. La série « Manhattan » présentée ici, témoigne peu de ce travail actuel. Sans doute résulte-t-elle d’avantage de mon désir de « mettre en scène » le monde comme j’aimerais qu’il soit. Je ne suis donc pas « un reporteur » mais plutôt un « transporteur » ce qui me rend d’autant plus fier de figurer à cette édition de Barrobjectif.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2014 : New-York
Passer l’écran des brumes, de l’autre côté d’un miroir fantasmé.
Au-delà des mirages Hollywoodiens entretenus depuis l’enfance par tant d’icônes, gagner New York à bout de ciel avec ivresse.
Poser enfin ses pas sur les trottoirs de Manhattan, s’angoisser d’une inéluctable désillusion.
Puis enfin, comme seule alternative pour une autre Venise, s’émerveiller à s’en étourdir.