Richard Tallet
40 ans.
Journaliste.
Photographe amateur par accident.
C’est la brève description de lui même qu’il donne, préférant laisser parler ses images.
C’est la brève description de lui même qu’il donne, préférant laisser parler ses images.
Exposition BarrObjectif 2012 : Saoulographie
L’ivresse a des vertus que la morale réprouve. Et je confesse une certaine faiblesse pour tous les dérivés de fruits fermentés ou de céréales brassées. Et si souvent, au fond des verres que j’ai vidés, je n’ai trouvé qu’un fond de verre vide, il est arrivé parfois, que le cul calotté d’un Xe demi me fasse percevoir une vérité absolue sur la vie. Des moments rares que chaque épicurien recherche. Une sorte de Graal éthylique qui conduit au relâchement.
Aussi désinhibé qu’imbibé, ces soirs-là, je finis par trouver la distance avec le réel qui peut conduire jusqu’à des univers kaléidoscopiques où la distorsion du temps est aussi grisante que l’incohérence des propos. La technologie moderne m’a permis de plonger un objectif au fond de ces verres à moitié vides, ou à moitié pleins suivant l’humeur. Muni d’un téléphone intelligent au goût de pomme et d’une application vintage pour patiner ces souvenirs, j’ai tenté de capter l’essence de cet abandon de fin de semaine. Et après avoir cuvé, avec la distance d’un œil à la diète, j’ai pris un grand plaisir à replonger dans ces fragments de ma vie aussi surréalistes que ces soirées passées.
À votre santé!