
Angela POGGIONI est une artiste visuelle et photographe américaine d’origine italienne. Après avoir suivi des études de philosophie à l’université de Florence, en Italie, elle a étudié les beaux-arts et la photographie à l’Art Students League et International Center of Photography à New York.
Aujourd’hui, Poggioni fait partie de la Fédération internationale de l’art photographique (FIAP) et a été récompensée lors d’importants concours internationaux.
Prix et finaliste
- 2025 – Parmi les 6 finalistes au festival Les CHEmINS de PHoToS, France
- 2024 – Lauréate du prix Press Honor au concours photo OASIS Roero Int’I, Italie
- 2024 – Prix du public au festival international de photoreportage de BarrObjectif, France
- 2024 – Finaliste au festival Les CHEmINS de PHoToS, France
- 2020, 2022, 2024 – Finaliste au Siena International Photo Awards, Italie
- 2023 – Finaliste au The Nature Photographer of the Year – Pays-Bas
- 2022, 2024 – Golden Turtle Int’l Wildlife – exposés à l’Union des artistes de Russie à Moscou -Russie
- 2023 – The Photographic Society of America Worldwide la récompense du titre « Grand Master ».
Expositions
- London Photo Festival – Royaume-Uni
- Toronto City Hall-Rotunda Gallery – Canada
- Soho Photo Gallery – New York
- Toscana Expo – Italie
- Pontremoli Photo Festival – Italie
- Wild Planet Photo Magazine
- FIAP News
- Le magazine Image Sans Frontière
- 2024 – Le journal de la Photographic Society of America Journal qui a présenté Angela Poggioni.
Le prix du public, lancé en 2023 et reconduit en 2025, invite les festivaliers à choisir leur exposition préférée parmi la sélection de séries photographiques de l’année. Cette expérience participative engage activement le public en lui donnant l’opportunité de voter pour l’exposition la plus marquante. Chaque année, l’auteur ou l’auteure de l’exposition la plus plébiscitée reçoit une reconnaissance spéciale.
En 2024, Angela Poggioni a remporté le prix grâce à l’enthousiasme des votants. En récompense, elle a été invitée à présenter une nouvelle exposition cette année, hors sélection. Cette série de photos 2025, met en lumière les rites funéraires au Népal et sera visible à BarrObjectif ainsi qu’au Festival de Confolens du 11 au 17 août 2025.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2025 : Vie et mort le long de la rivière Bagmati
Le temple de Pashupatinath, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, est l’un des sites religieux les plus vénérés par les pèlerins hindous du monde entier et le plus grand sanctuaire hindou du Népal. Le temple est un complexe de plus de 500 temples et ghats (sites de crémation) le long des rives de la rivière sacrée Bagmati, à Katmandou, qui rejoint finalement la rivière sacrée Ganges. La zone située à l’extérieur du temple principal est réservée à la crémation des brahmanes, qui sont au sommet de la hiérarchie des castes hindoues. Plus bas sur la rivière, il y a d’autres ghats où les défunts des castes inférieures sont incinérés.

Après une procession, le corps est enveloppé dans un tissu de satin orange vif et transporté jusqu’à la rivière pour se laver les pieds dans l’eau bénite de la rivière Bagmati. Des chaînes de soucis sont drapées sur le défunt alors qu’il est transporté jusqu’à un ghat proche. Enfin, le corps est placé sur le bûcher, les pieds orientés vers le sud et recouverts de paille. Les fils aînés mettent le feu au corps du défunt et font plusieurs fois le tour du bûcher en flammes. Ils portent des vêtements blancs et se font raser la tête en signe de deuil, de sacrifice de la beauté, pour se purifier et honorer le défunt. Les cendres de la crémation sont ensuite jetées dans les eaux sacrées de la Bagmati.
Je ne sais pas si c’est le fait que la mort soit si publique et ouverte ici au Népal, mais tout semblait calme, un adieu de plus, comme si les gens savaient qu’il y avait plus que cela dans la vie. Tout ce qui se passait autour continuait comme d’habitude. Les enfants jouent au football, les singes volent de la nourriture et les vendeurs proposent leurs meilleurs souvenirs. Pashupatinath est comme un microcosme où la vie et la mort se déroulent simultanément et où le chaos et la paix coexistent. Des chèvres errent et dorment au milieu d’une place, des vaches meuglent en passant devant vous, et des gens montent et descendent en disant des prières, en apportant des offrandes, ou même en transportant des corps.
Chaque soir, sur les marches de la rive de la Bagmati, se déroule le Sandhya Aarti, une cérémonie de prière en l’honneur du Seigneur Shiva. Les prêtres allument trois grandes lampes à huile et les font tourner en parfaite synchronisation et coordination tout en chantant des mantras sacrés. La fin de l’Aarti est marquée par l’appel au bien-être de chaque âme vivante, apportant un sentiment de paix et de beauté intemporelle dans un lieu où la joie et le chagrin, la vie et la mort s’entremêlent au rythme de la vie quotidienne.
