Dorothy Shoes, née en 1979 est photographe professionnelle.
Venant du monde du théâtre, d’un premier cursus de comédienne, mon travail mélange le travail de reportage et de témoignage social avec celui de mise en scène plasticienne créant ainsi une signature singulière. Montrer autrement, décaler le connu de son assise pour le mettre face à une nouvelle lecture.
Impliquée depuis toujours auprès des personnes mises en marge de notre société, j’ai à de nombreuses reprises travaillé auprès de personnes handicapées mentales et moteurs mais également en prison auprès de mineurs et d’adultes. Aujourd’hui je termine la série « ColèresS Planquées », l’anagramme de sclérose en plaques.
- Prix et livres
- 2010 : 1er prix national « La Bourse du Talent Portrait »
- 2010 : Lauréate « Aide à la Création » DRAC Centre
- 2010 : 1er prix national « Parole photographique »
- 2011 : Admission à « La Cité Internationnale des Arts » de Paris
- 2011 : Parution du livre « Django du Voyage » aux éditions du Rouergue
- 2014 : Lauréate « Aide à la Création » DRAC Centre
- 2015 : Sélectionnée pour « la Triennale d’Art Contemporain » Vendôme
- 2016 : Parution du livre « ColèresS Planquées » aux éditions Actes Sud
Expositions solo & collectives 2008-2016 : Paris, Barcelone, Moscou, Montréal, New York, Colombo, Jakarta, Acra, Kiev et dans de nombreuses villes françaises.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2016 : Django du voyage
Si j’ai choisi de présenter cette série plutôt qu’une autre c’est pour offrir un nouveau regard sur ces personnes de communauté tzigane qui, depuis la nuit des temps, subissent leur mauvaise réputation, notamment en milieu champêtre.
Ce serait pour moi une bien belle victoire humaine que d’emmener Django « le voleur de poules » dans une ferme pour réconcilier tout du moins le temps de l’exposition gitans et paysans.
Été 2010, notre pays recule encore, le gouffre dans le dos, la chute est pour bientôt.
Alors que l’actualité concernant les gens du voyage est terrifiante, j’ai décidé d’aller trouver Django, sur son camp (de communauté gitane) et de lui prêter ma voix.
J’ai invité Django dans mon imaginaire, Django m’a invitée dans sa réalité.
Dorothy Shoes
À nous deux, nous avons parlé ce langage de cœur et d’écho.
Les photos de Django sont une rencontre, un échange, un partage..
Un lien… presque clandestin dans la fissure du mur.
– Tu vois la route ?
Sur cette route, il y a un chemin, tu vois, un chemin qui se précipite à droite vers les arbres. Prends-le.
Et puis il y aura un tournant, un deuxième, des herbes hautes, puis un pont où passent les trains.
Nous dormons juste là, sous le ventre des trains.
J’aime cette adresse.