Estelle Lagarde – Lundi Matin

Estelle Lagarde – Lundi Matin

Portrait Estelle Lagarde

La fiction est au cœur de l’œuvre d’Estelle Lagarde. Depuis 1996, ses débuts d’auteur dans la photographie, la mise en scène est sa matière première, bien au delà de sa manière. Elle part de la réalité pour nous conduire vers le rêve, l’absurde, l’incongru.

De « Dames des Songes » en « Contes Sauvages », d’« Hôpital » en « Maison d’Arrêt », c’est par le biais de l’étrange et de l’onirique qu’elle semble vouloir regarder et éprouver le monde qui l’entoure. Ce monde qui aussi le nôtre.
Estelle Lagarde joue avec le temps et la lumière.
Basée sur une durée de pause plus ou moins longue, la technique de l’artiste génère des lumières irréelles, enveloppe les personnages d’un halo mystérieux et fragile.
La rencontre avec un lieu est le facteur déclenchant et tangible d’une construction visuelle, d’une plongée dans la fiction, et dans un mouvement retour, d’une possible interrogation du réel. Son œil de photographe est aussi celui d’une architecte : sur le terrain, en découvrant des bâtiments en passe d’être détruits, réhabilités et destinés à une nouvelle vocation, naît l’idée d’une nouvelle mise en scène.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2016 : Lundi Matin

Cette série intitulée « Lundi Matin » est d’abord la découverte d’un étonnant garage automobile abandonné. Le lieu d’une activité que l’on devine intense, laissé à l’abandon, et depuis régulièrement visité par des tagueurs et des graffeurs, dont le sol semble peu à peu se recouvrir
d’éléments végétaux en phase de décomposition. C’est ce théâtre qu’Estelle Lagarde choisit pour évoquer à sa manière la crise économique qui perdure, la menace du chômage, le harcèlement, la dépression dans le monde de l’entreprise. C’est sur le terrain de l’inquiétant, de l’aberrant, mais
aussi et peut-être avant tout de l’humour, que la photographe nous laisse le choix de nous questionner ou de nous divertir. Si elle s’amuse avant tout avec cette mise en scène, comme dans ses précédentes séries, elle ne souhaite ni provoquer ni interdire nos interrogations les plus graves sur le monde, son évolution, son incongruité. Elle nous propose une vision mais ne l’envisage pas comme un constat humain, social ou philosophique.

Entre surréalisme et théâtralité, l’artiste interroge l’espace, l’occupant, et la relation qui les unit. Décors visibles sur les images d’Estelle Lagarde, les gravats et la décrépitude représentent le chaos et le délabrement de notre univers que nous ne savons ou ne voulons pas voir. Elle se joue et joue du réel comme du rêve. Nous devenons nous mêmes les spectres qui
traversent ses images.

Olivier Bourgoin / agence révélateur

© Estelle Lagarde
© Estelle Lagarde
© Estelle Lagarde
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© Estelle Lagarde

Estelle Lagarde interroge l’image, la représentation photographique en même temps qu’elle se joue de la réalité mais aussi de la théâtralité.

Elle rend beau et amusant un sujet grave. Nous pouvons alors osciller entre deux réactions, avoir deux échappatoires : l’angoisse ou l’éclat de rire.

Estelle Lagarde expose depuis 2008 voici en liste ces dernières expositions personnelles et collectives.

Expositions personnelles

2016 

  • Radial Art Contemporain, Strasbourg
  • La Fontaine Obscure, Aix-en-Provence, dans le cadre du festival la photo se livre

2015  

  • Galerie Samy Kinge, Paris 7eme, série inédite L’Auberge à l’occasion de la sortie du livre
  • MH Gallery, Bruxelles, série inédite L’Auberge à l’occasion de la sortie du livre
  • Little Big Galerie, Paris 18ème

2014  

  • Hôtel de ville de Villejuif, invitée par la ville de  Villejuif et le Ruban de l’espoir
  • Centre administratif d’Orly, invitée par la municipalité d’Orly
  • Chapelle Saint-Louis, Poitiers invitée la ville de Poitiers et l’association Docvie
  • Radial Art Gallery, Strasbourg, série inédite «Maison d’arrêt»

Expositions collectives, festivals, salons

2016

  • Hors les murs, Loft Photo et MH Gallery, Bruxelles, «Ne vous déplaise», exposition collectif autour du plaisir
  • Galerie de la Maison des Arts, Biennale d’Arts actuels de Champigny-Sur-Marne

2015 

  • Monastère Royal de Brou, Bourg-en-Bresse, «A l’ombre d’Eros, L’amour, la mort, la vie», par le Centre des Monuments Nationaux et la ville de Bourg-en-Bresse.
  • Fotofever, Paris 1er, Carrousel du Louvre, avec l’agence révélateur
  • la 4ème image, Espace des Blancs Manteaux, Paris 4eme, avec l’agence révélateur

2014

  • Galerie Esther Woerderhoff, Paris 15ème , exposition PHPA 2014
  • Pavillon Joséphine, parc  de l’orangerie, Strasbourg,  avec La main du cœur, et la Radial Art Galerie
  • «Liberté mon amour», parc Georges Valbon, La Courneuve, commissaire d’exposition Marie Deparis