Jérôme Delay

INVITÉ D’HONNEUR 2004

BIOGRAPHIE

Jérôme Delay est le photographe en chef d’AP pour l’Afrique, basé à Johannesburg.

Après avoir travaillé à Denver, au Colorado, en tant que pigiste de l’AP et à l’Agence France-Presse (AFP) à Washington, DC, Delay a occupé divers postes au sein de l’AP : photographe en chef à Jérusalem, photographe et éditeur photo international à Paris et photographe international basé à Londres et à Paris. Il a couvert la Maison-Blanche, les Jeux olympiques d’hiver de Calgary et la Coupe du monde de soccer, ainsi que des conflits dans le monde entier : le Moyen-Orient (Israël, Palestine, Liban-Sud, Irak), l’Afrique (Somalie, Éthiopie, Rwanda, Congo), les Balkans (Bosnie, Kosovo, Albanie, Macédoine, Serbie), Irlande du Nord, Haïti, Kashmir et Afghanistan.

Photographe Jérôme Delay

Des notes prises sur l’Ébola en RDC
Une épidémie d’Ébola a causé la mort de plus de 1 800 personnes dans ces régions du nord-est de la République Démocratique du Congo. C’est la pire épidémie dans le pays, tant en termes de mortalité que de durée, et la deuxième dans le monde après celle qui avait touché l’Afrique de l’Ouest entre décembre 2013 et 2016 faisant plus de 11 000 morts.

L’épidémie frappe principalement les zones de Beni et Butembo-Katwa, prises depuis 25 ans dans la violence. Les soignants sur le terrain se sont heurtés aux résistances des
habitants : déni de la maladie, refus de la vaccination et de l’hospitalisation des proches, ce qui entraine le contrôle des enterrements dignes et sécurisés conduits par la Croix-Rouge pour éviter tout contact avec les fluides du défunt.


L’OMS a fait de l’épidémie d’Ébola une urgence de santé publique de portée internationale après un premier cas mi-juillet à Goma. Un second cas y a été enregistré le 30 juillet, et y est mort quelques heures plus tard, renforçant les inquiétudes.


L’OMS a cependant recommandé que les frontières de la RDC avec ses voisins restent ouvertes : elle craint en effet que l’épidémie ne fournisse le prétexte à certains états pour restreindre les déplacements et le commerce, restrictions qui entraveraient le travail des équipes médicales et pénaliseraient doublement les populations locales.