Né en 1960, Loïc GUSTON est décédé le 25 novembre 2023. Il avait pratiqué la photographie depuis ses années d’études universitaires et artistiques. Professeur d’art, ce photographe était particulièrement sensible à l’environnement urbain, à son architecture et à tout ce que le passé pouvait avoir de déterminant pour le présent ou pour le devenir. Le caractère mémoriel de la photographie était également pour lui une source d’inspiration et de création. Le galeriste François RASTOLL avait dit de lui : « Ils sont rares les artistes auteurs capables de vous raconter une histoire tout en vous laissant l’opportunité de créer la vôtre. »
Expositions
- 2013 « Architectures », Festival de la photographie, DAX
- 2013 « Architectures », Festival de photo reportage BarrObjectif
- 2014 «Hors saison », Festival de photo reportage BarrObjectif
- 2014 Participation aux Rencontres d’Arles et Rencontres des Photographes d’Aquitaine
- 2015 Reconstructions», Salon Photographique de la Côte d’Argent, Mimizan.
- 2015 « État des Lieux », CafeMusic’, Mont-de-Marsan
- 2015 « Entre ciel et mer », Galerie in)(between, Paris
- 2015 « Réminiscence », Galerie Rastoll, Paris
EXPOSITION BARROBJECTIF 2016 : Le silence
On peut lire le mot « silence » sur un panneau placé à l’entrée d’Oradour-sur-Glane.
Il traduit un état émotionnel sur ce que fut le martyr de sa population le 10 juin 1944.
Oradour-sur-Glane est ce village de la Haute-Vienne où une unité de Waffen SS massacra 642 hommes, femmes et enfants.Dès le 28 novembre 1944, le Gouvernement provisoire prend la décision de classer et de conserver les ruines, ce qui attire la reconnaissance nationale sur Oradour. Ces mesures font du village le symbole d’une France martyrisée sous l’occupation allemande.
Lors de sa visite en mars 1945, Le Général De Gaulle rappelle « qu’un lieu comme celui-là reste une chose commune à tous, une chose où tout le monde reconnaît le malheur commun, la volonté commune et l’espérance commune ».
C’est en 1999 que le Centre de la mémoire fut inauguré et dès 2002, plus de 300 000 visiteurs avaient déjà visité le musée.
Au milieu de ces ruines, le sentiment du «visiteur » comme les images qu’elles génèrent sont de l’ordre de l’indicible. Les images photographiques comme les images mentales participent de la même expérience, de la même volonté d’agir contre l’oubli. Elles contribuent à entretenir un devoir de mémoire collectif. Ce que le photographe montre du passé et démontre du présent s’exprime ici tel que Robert DELPIRE l’avait pressenti en affirmant: « Moi, ce qui me plaît dans une photographie, c’est le silence ».