Noémie Pinganaud – Une journée dans les coulisses

noemiepinganaud-Gérard FauvinNoémie Pinganaud est originaire de Barro et photographe indépendante depuis 2009, après une formation de photojournaliste à l’EMI-CFD de Paris.
Au départ plutôt orienté pour être travailleur social mais n’y trouvant pas ma place, je me suis assez vite tournée vers la photographie et le reportage en particulier. .
D’abord basée à Poitiers où j’ai collaborée avec la Mairie de Poitiers, Grand Poitiers, l’Espace Mendes France, la revue « L’Actualité Poitou-charentes », je suis revenue en Charente en 2014.noemie-pinganaud-photo-photographe L’envie de trouver une activité professionnelle complémentaire et différente, m’a amené à Chasseneuil sur Bonnieure où je travaille au sein des Cies de spectacle « Tout Par Terre » et « Nulle Part ». Non pour y faire la clown, mais l’administration de ces 2 Cies de jonglage.
En réalisant aujourd’hui ce reportage sur la Canopée, je lis les deux: la photo et le milieu culturel.
En parallèle, je continue certaines collaborations sur Poitiers et quelques projets photographiques.

ESPOSITION BARROBJECTIF 2016 : Noémie Pinganaud – Une journée dans les Coulisses

Durant la saison 2015-2016, l’équipe de la salle de spectacle de Ruffec « La Canopée » m’a ouvert ses portes et j’ai pu me faufiler, appareil photo à la main, dans tout le bâtiment.
Lorsque j’ai débuté ce travail, je me posais des questions sur le fonctionnement d’une telle salle et je n’avais pas forcement idée de toute l’activité qui s’y passe. En tant que spectateur, on ignore généralement tout le travail effectué derrière les coulisses pour que nous puissions apprécier le spectacle.
J’y ai donc découvert, un bâtiment plein d’activité, cela m’a fait penser à une fourmilière, ça grouille partout. Dans les bureaux, on s’affaire à préparer la venue des artistes : quand est ce qu’ils arrivent ? Comment ? En train, en voiture ? Où dorment ils ? Où mangent ils ? Qui les accompagne ? Etc…
On y prépare les supports de communication : plaquette, affiches, pub etc…
On prépare des actions avec les différents publics : écoles, collèges et lycées, le public adulte et familial.
On y reçoit des Compagnies pour la saison suivante, on recherche des spectacles. On s’occupe de la billetterie, des réservations .. Et puis on gère la partie administrative du lieu.

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Lorsqu’on entre dans le hall, il est possible de tomber sur des personnes du chantier d’insertion partenaire qui font la mise sous pli des affiches du mois pour distribution dans les communes voisines. Ou bien de retrouver Muriel et Isabelle en train de faire l’entretien des locaux, de préparer les loges des artistes..

Dans le théâtre, les 2 régisseurs s’affairent à monter les projecteurs, à régler les lumières en suivant la fiche technique de la Cie. Ils sont parfois aidés de techniciens professionnels extérieurs.  J’y ai alors découvert tout un langage : « Cour, jardin, guinde, mitar etc… » spécifique au théâtre. Cela rappelant un peu les termes marins. Face à la scène, on dit Cour pour le côté droit, comme on dit tribord sur un bateau. Les premiers machinistes étaient d’anciens marins, ceci explique cela.

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Lorsque les artistes arrivent avec leur régisseur et technicien, ils prennent possession des lieux effectuent des réglages, éventuellement des répétitions. La fourmilière continue son activité. Puis c’est au tour du public d’entrer dans les lieux, le spectacle commence.

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Le public applaudit, les artistes saluent, regagnent leurs loges, les techniciens démontent les lumières, le public est parti. L’équipe s’active encore à ranger, puis à nettoyer jusqu’à la prochaine fois.