Olivier Donnars est diffusé par l’agence Le Pictorium
Après des études scientifiques, je me suis lancé dans le journalisme comme rédacteur. Pendant des années, j’ai couvert des sujets sociaux liés au VIH/sida et dressé le portrait des personnes vivant avec ce virus.
C’est en vivant au Vietnam (Hô Chi Minh-Ville) durant 3 ans que j’ai commencé à mettre la photographie au centre de ma pratique journalistique en documentant des sujets sociaux, de santé publique et sur l’exclusion.
D’octobre 2014 à avril 2015, j’ai suivi à Paris la formation en photojournalisme de l’Emi-Cfd, à l’issue de laquelle j’ai reçu le prix spécial du jury au Grand Prix Paris Match 2015 du reportage étudiant pour « Sida, une vie de survivance ».
Rédacteur et photographe, toujours curieux, l’humain et les communautés humaines sont au centre de mon travail, dans une démarche plus documentaire et au long cours. Où le Vietnam et l’Irlande du Nord ne sont jamais très loin…
J’aime par-dessus tout le phở bò tái vietnamien et le kouign-amann de Douarnenez… ✤ 🍲
EXPOSITION BARROBJECTIF 2024 : Pas de JO dans mon jardin !
En Seine-Saint-Denis, au pied du Fort d’Aubervilliers, les jardins ouvriers des vertus abritent depuis 1935 des potagers et des cabanes faites de bric et de broc. Un havre de paix bucolique en plein milieu des bâtiments de la cité des Courtillières, riche en biodiversité et en animaux protégés. Sur les 26 000 m2 des Jardins des vertus, 10000 m2 ont été menacés de destruction par le projet de piscine d’entraînement et d’un solarium pour les Jeux Olympiques de 2024, ainsi qu’une gare du futur Grand Paris Express. Une hérésie pour la centaine de jardiniers inquiets de voir détruit le plus grand espace vert de leur ville sans avoir été concertés et au profit d’un projet immobilier qu’ils souhaitent plus adapté à cet écrin de verdure.
Certains jardiniers ont demandé une nouvelle parcelle dans les jardins de Pantin qui jouxtent les Vertus. Mais là aussi, un plan d’écoquartier est prévu avec une promenade plantée, qui risque de voir changer totalement la physionomie et l’esprit bohème de ces jardins ouvriers. Depuis qu’une marche de solidarité a été organisée des collectifs se sont organisés pour préserver les jardins amputés, bien décidés à s’organiser et à occuper ces Jardins à Défendre (JAD). Venus de divers endroits de France, des militants écologistes et défenseurs de l’environnement ont occupé durant 4 mois les parcelles menacées. En attendant les pelleteuses, une ZAD urbaine s’est mise en place ; des rencontres avec les habitants des quartiers, des ateliers sur l’environnement se sont organisés. Et toute une nouvelle vie s’est mise en place pour aménager et accueillir les nouveaux militants. La résistance aura durée 4 mois. Le 2 septembre 2021, les JADistes ont été expulsés par les forces de l’ordre au petit matin. Leur lutte s’est poursuivie auprès des tribunaux qui ont invalidé le plan local d’urbanisme sur les jardins et interdit la construction du solarium. Une victoire mais une victoire amère pour ceux pour qui « jardiner, c’est résister ! »