Loïc Petiteau – Berlin d’Est en Ouest

Loïc Petiteau est originaire du Loroux-Bottereau en Loire-Atlantique, il débute la photographie à 12 ans. Marié avec deux enfants, il intègre la Charente en 1990 pour exercer son métier de sapeur-pompier ; en retraite depuis le 1er mai 2017. Il Pratique la photo au sein du club photo de Ruelle, a collaboré à différentes revues et maisons d’éditions ; expose au Festival International de diaporama en 1996 à Ruelle.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Berlin d’Est en Ouest

Juxtaposition de photos prises à Berlin en 1978 et 2015, où deux régimes, deux époques, deux mondes, ont vécu l’un à coté de l’autre, en Europe, seulement séparés par un mur.

1878 – Le plan du métro ou figure l’emplacement du mur et les stations fermées ne sont plus, aujourd’hui, que souvenir – 2015

En 1978, je découvre l’ambiance de ce fameux bloc soviétique où la paranoïa de la
surveillance est à son comble. Découvrir Berlin Est et ses interdits devient alors le passe temps de la journée, car, hanté par l’oeil de Moscou, la pratique photographique
devient tout un art mais aussi un jeu. Il faut dissocier la photo autorisée de celle qui ne l’est pas mais souvent bien plus excitante à réaliser.
Berlin-Est est une autre planète avec tout ce qui l’oppose à la société de consommation, une autre monnaie, un autre état d’esprit où attendre et faire la queue devant un magasin est quotidien dans une ville triste et sans couleur.

1878 – Dans une circulation fluide, la marque de voiture Trabant va connaître une carrière mythique, elle est devenue à nos jours un culte.

J’ai souvenir d’une flamme qui brûlait en permanence à Berlin-Ouest dans un square où il était inscrit sur une plaque que « cette flamme s’éteindra le jour de la réunification des deux Allemagnes ». Le 9 novembre 1989, il est impensable et inimaginable que la chute du mur soit aussi rapide, la volonté de la rue et d’un peuple aux abois, assoiffé de
liberté a eu raison d’un système et a gagné. En 2015, la plus grande difficulté fut de retrouver les lieux que j’avais croisés en 1978 tellement l’Est était devenu identique à l’Ouest. Une ville abandonnée pendant de longues années sous l’emprise communiste était devenue un immense chantier où la profusion des constructions a changé à jamais la physionomie de Berlin et de la Potsdamer Platz. De la volonté allemande, une page s’est rapidement tournée. Le passé n’est pas pour autant oublié mais Berlin est redevenu aujourd’hui la grande métropole d’avant guerre, une capitale incontournable en Europe.

Jérémie Audouin _ Berlin « State of Transition

Jérémie Aubouin né en 1979, est un photographe documentaire et de portrait qui vit et travaille à Berlin.

Contact : jeraubo@gmail.com

https://www.jeremie-aubouin.com

EXPOSITION BARROBJECTIF 2011 : Berlin « State of Transition« 

« State of Transition » est un projet photographique documentaire dans lequel j’explore les changements profonds survenus depuis la chute du communisme en 1989 dans les pays d’Europe Centrale contrôlés précédemment par l’URSS.
J’ai voulu documenter l’état actuel de la transition de ces pays, depuis des dictatures en faillite jusqu’à un modèle de société se voulant similaire à l’Europe de l’Ouest.
Je me suis focalisé sur l’ex-RDA (Allemagne de l’Est) ainsi que sur l’Europe Centrale (principalement la Pologne), et a volontairement exclu de ce projet tous les pays issus de l’ex-URSS.

© Jérémie Audouin



En tant qu’ « Européen de l’Ouest » vivant et ayant vécu dans plusieurs villes situées précédemment de l’autre côté du mur de fer, j’ai voulu voir comment un nouvel ensemble de valeurs est implémenté et appliqué dans des pays maintenus à l’écart pendant 40 ans.
Je me suis focalisé sur l’urbanisme: l’architecture, le tissu urbain, les intérieurs, les paysages urbains, etc. Ce que l’homme a fabriqué, transformé ou laissé derrière lui.
« Je suis intéressé par la confrontation d’images mentales associées « à l’Est » (kitsch soviétique, villes grises et poussiéreuses, architecture réaliste-socialiste, …) à la réalité d’aujourd’hui: un mélange très contrasté de nouveau et d’ancien, de nombreux chantiers, des centres-ville très modernes et des banlieues pas encore rénovées, des choix distincts pour ce qui est de planifier le territoire urbain, etc.

© Jérémie Audouin


Je suis aussi fasciné par la façon dont ces pays tentent d’une certaine façon de devenir encore plus « l’Ouest » que l’Europe de l’Ouest elle-même – et à travers ce miroir déformant, j’ai envie de comprendre ce que cette transition peut nous dire sur le « Premier monde », en quoi elle questionne la validité de ce modèle. »

© Jérémie Audouin