Jérémy Lempin – De sang et d’or

Après un bac professionnel photographie à Orthez, je me suis engagé dans la Marine Nationale en tant que photographe. Au cours des dix années passées au sein du ministère de la Défense, j’ai passé quatre ans sur le porte-avions Charles-de-Gaulle et cinq ans au sein de l’ECPAD (Etablissement de Communication et Production Audiovisuelle de la Défense). Cette carrière militaire m’a mené vers différents théâtres d’opérations comme l’Afghanistan, le Mali et la Centrafrique. Mon travail lors de ces opérations sera, entre autres, publié dans Le Figaro, Washington Post, Times, 20 minutes et sera repris par différentes agences.

En 2015, j’ai été décoré des mains du Président de la République de la médaille militaire. Mais après dix ans passés au service de la Marine Nationale, j’ai posé ma casquette de sous-officier pour me réorienter vers le photojournalisme. Depuis je collabore régulièrement pour l’agence de presse Européan Pressphoto Agency (EPA) et pour différents magazines : VSD, Le Nouvel Observateur, Le Parisien, Rendez-Vous Photos…

Jérémy Lempin

EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : De sang et d’or

Que serait un match de football sans sifflet, sans gronde, sans chant qui soulèvent les cœurs parfois et qui accablent d’autre fois les moindres faux pas des joueurs.

Pendant 90 minutes, il en est de ceux qui, sans cesse, chantent, sifflent et parfois fustigent leurs couleurs et leurs dirigeants.

22/07/2016 Anthony dit Frappard discute avec le Président du groupe Pessimiste (à gauche) avant d’embarquer dans le bus qui les conduira en Angleterre pour disputer un tournoi de football inter-supporters à Preston. Ils représenteront la seule équipe française admise dans ce tournoi.

En plein cœur du Pas-de-Calais trône une arène où les gladiateurs ne s’affrontent pas sur le sable, mais dans les tribunes. Cette arène, c’est le stade Bollaert qui tremble et gronde à chaque rencontre, mais la tanière de la bête humaine est la Marek : la tribune des Red Tigers 94, les Ultras du Racing Club de Lens. Ne les traitez pas d’hooligans,  ils ne saccagent pas les stades. Ne les appelez pas supporters, car ils sont beaucoup plus que çà.

Ils et elles sont 400 à chanter, crier, éructer hymnes et slogans à la gloire de leur club à domicile et en déplacement. Mais au-delà de l’image sulfureuse de ces hommes et femmes, drogués à leur club et à leur région, il est des moments où la tempête se calme. Des moments où, après un week-end noyé dans le groupe aux couleurs sang et or, l’individu reprend sa place dans son quartier, dans sa maison seul ou en couple. En attendant le prochain match.

21/09/2015 « Valenciennes on les déteste pas autant que Lille mais quand même.. « 
Pour les humilier et montrer sa suprématie sur le département Pas de Calais, les Ultras « Red Tigers » du Racing club de Lens ont défilé dans le centre ville de Valenciennes, à la gloire des sang et or qui remporteront le Derby.
19/10/2015  » Tu vois moi j’ai passé mes premières vacances, trouvé ma femme et mon boulot grâce aux ultras et au Racing club de Lens. Je lui dois tout à ce club » Anthony dit Croquefer (à droite) est membre des ultras « Red Tigers » du Racing Club de Lens depuis 7 ans. Ici sur le perchoir du stade « Félix Bollaert Dellelis » accompagné de Florent dit « Wesh » .