Béatrice Prève _ Quand on cultive en ville

Béatrice Prève _ Quand on cultive en ville

Après avoir suivi des études d’art à l’École supérieure des Beaux-Arts de Lyon, j’exerce le métier de Directrice Artistique free-lance dans le domaine de la communication. Je réside pendant trois ans au Maroc où je travaille en collaboration avec des agences de communication internationales.

Depuis une dizaine d’années, je raconte les histoires humaines, témoigne de situations ou de parcours particuliers. Je suis photo-journaliste. Je documente des initiatives positives, tout ce que l’homme peut faire de meilleur.

Je suis membre du Collectif et de l’agence de presse Collectif DR dont l’ADN est le reportage pour la presse nationale et internationale.


2023 – pour 5 ans : FESTIVAL PHOTO LA GACILLY / Exposition Planète 1
-17 objectifs de développement durable de l’ONU
2023 – FESTIVAL PLUIE D’IMAGES / Exposition “Aliment terre »

EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Quand on cultive en ville

Territoire : Rhône-Alpes Auvergne

Philippe Zerr, 37 ans, cultive aujourd’hui 600 m2 dédiés à une micro-ferme dans un quartier populaire de l’agglomération de Lyon. Initialement maraîcher urbain du jardin potager situé sur le toit de l’immeuble Groupama à Lyon, il entame début 2020 un projet de culture potagère dans le quartier dit des “États-Unis”.

10 mars 2021 Lyon, Auvergne Rhone Alpes, France : Nicolas et Philippe, deux maraichers urbains sèment les graines dans la terre de leur ferme urbaine à proximité des immeubles © Béatrice Prève

Dans le huitième arrondissement de Lyon, l’important bailleur social “Grand Lyon Habitat”, en collaboration avec l’entreprise d’ingénierie “place au terreau” et la ville de Lyon, aménage un espace solidaire destiné à l’agriculture urbaine. Au total, 1600 m2 répartis en trois zones d’expérimentation inter-agissent pour la biodiversité : un jardin permacole où se déroulent des ateliers de jardinage et une zone d’expérimentation pour la biodiversité et la zone dédiée à une ferme urbaine. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en mécanique, Nicolas, 30 ans, vient d’acter sa reconversion professionnelle en s’associant à Philippe Zerr.

Du printemps à la fin de l’automne, Philippe et Nicolas proposent la vente de légumes frais en circuit court directement du producteur au consommateur. Ils espèrent démontrer par la viabilité de leur entreprise que le projet est reproductible dans nos agglomérations.
Cette micro-ferme est aujourd’hui un projet “pilote” en termes d’agriculture urbaine à Lyon.
De nombreux bailleurs et promoteurs suivent cette initiative de très près et réfléchissent à intégrer une zone de végétalisation maraîchère dans leurs espaces.

10 mars 2021 Lyon, Auvergne Rhone Alpes, France © Beatrice Prève

Le ministère de l’Agriculture annonce qu’en termes de maraîchage traditionnel en France, trois euros de CA sont générés au m2. Pour un temps plein, il faut disposer en moyenne de 10 000 m2, soit 30 000 € de CA avec une moyenne de charges s’élevant à 12 000 €. Reste donc un bénéfice de 18 000 €.
Dans le cas du maraîchage en petite surface, le modèle éprouvé permet de générer environ 25 € au m2 en réduisant les charges, les temps de déplacement sur la surface, tout en optimisant les rendements. Pour 1000 m2 il est envisageable de générer un CA de 25 000 € avec des charges réduites à 5 000 €. Reste alors un bénéfice de 20 000 € pour le maraîcher urbain, soit 2000 € de plus que le maraîcher traditionnel.