Natalya Saprunova _ Saamis, nous vivons dans la Toundra

Natalya Saprunova _ Saamis, nous vivons dans la Toundra

Natalya SUPRUNOVA, originaire de la Russie arctique sur la péninsule de Kola à Mourmansk, est une photographe documentaire, et membre de l’agence – Zeppelin, basée à Paris. Durant ses études supérieures de professeur de français en Russie, elle travaillait comme photojournaliste pour le quotidien Le Messenger de Mourmansk.

Naturalisée Française et diplômée de l’école des métiers de l’information EMI-CFD au printemps 2020, elle continue à explorer les problématiques de la société moderne liées à l’identité, l’intégration, le changement climatique, la jeunesse, la féminité et la spiritualité. Par ailleurs, étant passionnée par la transmission des savoirs, elle donne des cours de photographie à l’école Graine de Photographe depuis fin 2016. Natalya a également accompagné des voyages photos en Russie à Saint-Petersbourg et au lac Baïkal.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Saamis, nous vivons dans la Toundra

© Natalya Saprunova _ Saamis, nous vivons dans la Toundra

Faisant partie des derniers indigènes d’Europe, les Saamis de Russie ont perdu leur autonomie nomade avec l’arrivée du pouvoir soviétique dans les années 1920. Ce peuple, qui vivait principalement de l’élevage de rennes et de la pêche dans la toundra sur la péninsule de Kola, a été contraint de vivre dans des immeubles à appartements.
Enfants de la nature, les Saamis étaient déprimés à l’idée de perdre leurs rythmes ancestraux et d’être parqués. Rassemblés dans le principal village saami – Lovozero, considéré comme une réserve, il se trouve à l’arrière-pays de la ville de Mourmansk. Sédentarisés pour travailler dans des kolkhozes*, ils n’avaient plus le droit d’être Saamis : la pratique de la langue et le port du costume traditionnel ont été interdits.
Aujourd’hui, 1 500 saamis vivent encore sur la péninsule de Kola, mais seulement 200 parlent la langue et ce sont pour la plupart des personnes âgées. Fiers de leur culture, ils préservent leurs pratiques ancestrales tout en s’adaptant à la modernité et au réchauffement climatique.

© Natalya Saprunova

* Exploitation agricole collective, dans l’ex-URSS