Mathias Dubrana

Mathias DUBRANA nous présente son exposition _ Perspective(s)_ qui a été exposée du 18 au 26 sept 2021 au festival BarrObjectif à Barro (16) Charente.
Perspective(s) est une série de 7 panneaux. Eux-mêmes étant constitués de 72 photographies permettant de recomposer cet espace où les identités se construisent.

Programme des expositions 2021

..L’INVITÉ D’HONNEUR 2021.. 

..SÉLECTION DES PHOTOGRAPHES.. 

..COUP DU POUCE DU FESTIVAL.. 

..COUP DE CŒUR DU FESTIVAL.. 

..HOMMAGE AUX PERSONNELS SOIGNANTS.. 

  • Xavier BOURDEREAUOPERA – Pôle anesthésie bloc chirurgie Centre hospitalier Angoulême

..EXPOSITIONS PARTENAIRES.. 

..EXPOSITION D’ASSOCIATION.. 

Image sans FrontièreVietnam – Hymne à la vie

Olivier Grunewald _ Terre

..INVITÉ D’ HONNEUR 2021..

Photographe Olivier Grunewald

Depuis son tout premier voyage en terre islandaise, en 1978, Olivier GRUNEWALD se passionne pour les volcans en éruption, photographie avec une patience infinie les aurores boréales et capte les lumières souvent fugaces.

Influencé par des peintres comme Turner, Gaspard David Friedrich, Georges de la Tour, ou des photographes comme Ersnt Hass ou Galen Rowell, il guette ces lumières magiques qui donnent vie aux paysages. Les manifestations du monde naturel exercent sur Olivier une véritable fascination et gardent intacte sa passion. Pour lui, photographier est autant un but qu’un prétexte pour s’immerger au cœur des forces de la création.

Ses différents reportages lui ont valu d’être lauréat de la Fondation de la Vocation, du prestigieux World Press Photo à quatre reprises. Certaines de ses images ont été nominées par le Wildlife Photographer of the Year, concours initié par le Museum d’histoire naturelle de Londres. Son travail a été publié par des magazines dans le monde entier, et il est auteur avec sa compagne Bernadette Gilbertas d’une vingtaine de « beaux livres ».

Olivier Grunewald est également  réalisateur de plusieurs documentaires : Nyiragongo, voyage au centre de la Terre, Kawah Ijen, le mystère des flammes bleues, Dallol, aux frontières de la vie.

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Terre..

C’est pour des scènes dignes de la Création, pour la beauté d’une nature originelle, que le photographe Olivier Grunewald sillonne la planète et ses paysages depuis 40 ans, en quête des premiers matins du Monde.

Volcan Ol Doinyo Lengaï
Coulées de lave carbonatite sur le volcan Ol Doinyo Lengaï en Tanzanie © Olivier Grunewald

Torrents incandescents, fontaines de lave, lacs de magma bouillonnants racontent la formidable énergie à l’origine de la création de la planète Terre, il y a 4,5 milliards d’années. C’est de ce chaos que jaillirent les premières étincelles de vie. Éclairs, aurores boréales, poussières d’étoiles rappellent que notre planète est fruit de l’Univers. Toujours dynamisée par des mouvements internes, fracturée, ridée, rabotée par le temps, son histoire n’est pas celle d’un long fleuve tranquille. Montagnes, vallées, canyons, expriment toute la dynamique des forces chtoniennes et le pouvoir de l’érosion, de la glace, de l’eau, du vent, du froid ou de la chaleur.

Falaises -Parc National de Canyonland
Utah Les fantaisies de l’érosion Mesa Arch dans le Parc National de Canyonland © Olivier Grunewald

Puisse ce voyage à travers le temps, l’espace et la diversité, rappeler que quatre milliards et demi d’années ont été nécessaires pour forger une planète prodigue, généreuse, accueillante. Il invite à une relation renouvelée entre l’homme et la nature, et à plus de respect envers la Terre, berceau de nos origines.

Ana Maria Arévalo Gosen _Dias Eternos

..PRIX LUCAS DOLEGA 2020..

Portrait-photographe-Ana-Maria-Arévalo-Gosen

Ana Maria ARÉVALO GOSEN, née 1988 à Caracas, Vénézuéla, se bat pour les droits des femmes, et son arme c’est le récit visuel. Elle vit actuellement à Bilbao, mais fait de longs séjours au Vénézuéla. Alliant la discipline de la recherche à l’intimité du détail, elle espère créer un impact positif par ses projets.
À cause de la crise, elle a quitté le Vénézuéla en 2009 pour Toulouse, où elle a étudié les sciences politiques et la photographie. Elle a effectué un stage à l’Agence France-Presse où elle s’est familiarisée avec la photographie de presse. En 2014, Ana est partie à Hambourg, où elle travaille comme photographe indépendante. Elle a été photographe éditorialiste, et son travail a été publié dans des médias tels que Szene Magazin ou Der Spiegel.

C’est de 2016–2017 que date son entreprise la plus éprouvante : « Le sens de la vie » raconte la lutte de son mari contre le cancer du testicule. Ils s’en servent aujourd’hui pour sensibiliser le public au sujet de cette maladie. En 2017 à Madrid, et en 2018 à Bilbao, l’exposition a collecté des fonds pour la recherche dans les cancers de l’homme. En 2017, écoutant l’appel de ses racines, elle est retournée à la source de son inspiration, au Vénézuéla. Son premier grand projet, « Dias eternos », sur les conditions des femmes dans les centres de détention préventive de son pays, a été sélectionné par Women Photograph en 2018, et a bénéficié d’une bourse du Pulitzer Center. Le POY Latam lui a décerné le premier prix dans la catégorie Force féminine, et le PH Museum lui a adjugé une mention honorable. Ce travail a été publié par le New York Times, LFI, 6 Mois, El País, Wordt Vervold, entre autres médias, et exposé au Manifesto Festival à Toulouse. En avril 2018, elle a été invitée à la Florida International University de Miami, où elle a participé à un congrès sur la défense des droits humains. Elle voudrait étendre son travail à toute l’Amérique latine.

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Dias Eternos — jours éternels..

Une détenue transgenre en prison au Venezuela
Poli-Valencia, Carabobo, janvier 2017 : une détenue transsexuelle montre ses cicatrices à travers les barreaux de sa cellule. Elle est traitée comme homme, et doit donc attendre de comparaître avec des détenus masculins qui abusent d’elle. © Ana Maria Arévalo Gosen

Le crime et la violence enracinés dans la société vénézuélienne s’ajoutent à la misère économique qui sévit actuellement et s’amplifient à l’intérieur des centres de détention préventive. La lenteur des procédures tient des milliers de femmes éloignées de leur famille pendant des mois, et même des années.

Le système carcéral va au-delà de ce qui est considéré inacceptable dans les sociétés où la démocratie fonctionne. On y meurt de sous-alimentation, de maladie infectieuse, ou dans les émeutes. Les locaux sont excessivement surchargés, la précarité sanitaire est extrême, et les familles doivent fournir le nécessaire. La présence médicale manque, et dans ce contexte de privation, les détenues sont très menacées.

Ce sont des femmes de condition modeste, leurs vies marquées par l’abandon familial, l’abus sexuel, ou la violence. Elles sont accusées de trafic de drogue, vol, port d’armes prohibé, enlèvement, association de malfaiteurs, corruption de mineur, infanticide, terrorisme, et pillage de propriété privé. Les chefs d’accusation s’étendent aussi à la politique. La loi « anti-haine », adoptée en janvier 2018, interdit tout protestation contre le gouvernement, et de nombreuses femmes se sont retrouvées ainsi derrière les barreaux.

Avoir une deuxième chance dans la vie est une idée chérie par presque tout le monde. Comment est-ce que ces femmes, dont certaines sont mères, pourront, une fois libérées, poursuivre leur vie et réintégrer leur famille ? Qu’est-ce que ces conditions nous apprennent au sujet de la crise actuelle du Vénézuéla ?

Face à cette hideuse réalité du système judiciaire, le débat public et l’action politique, partout dans le monde et non seulement au Vénézuéla, doivent impérativement assumer la tâche d’établir d’urgence un système carcéral qui ne viole pas les droits humains de ces femmes.

Adil Boukind _ Le Kalaripayattu

Adil BOUKIND est photographe documentaire indépendant, né en France et basé à Montréal depuis 2008. Ses travaux portent sur l’intégration des pratiques ancestrales dans le contexte de la société moderne et sur la manière dont elles se sont adaptées ou, au contraire, sont restées identiques. Le but de cette approche est de souligner quels sont les enseignements et les bienfaits qu’ils produisent. Parallèlement à son travail, il explore également les questions sociétales liées à l’identité et au territoire.

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Le Kalaripayattu..

Considéré comme le pionnier de tous les arts martiaux, le Kalaripayattu (kalari signifiant école et payattu combat) a retrouvé sa notoriété ces dernières années. Bien qu’il existe depuis environ 5 000 ans, cet art martial originaire de la région du Kerala, au sud de l’Inde, a presque disparu pendant l’occupation britannique en raison de ses techniques mortelles dangereuses pour les soldats britaniques. De nos jours, les kalaris sont en train de rouvrir et ce type de combat a un renouveau en tant que technique d’autodéfense et en raison de ses bienfaits pour le corps.

Les artistes martiaux doivent être capables de se retourner complètement pendant le saut complet. Cela leur permet de mieux contrôler leurs techniques et de devenir plus imprévisibles aux yeux de leurs adversaires. © Adil Boukind
Les exercices de yoga font partie intégrante de la formation. © Adil Boukind

Comme un autre art martial qu’il a inspiré, le Kungfu, qui a également subi la répression, le Kalaripayattu continue d’être enseigné de la manière traditionnelle, à l’aube ou au crépuscule, pour éviter la chaleur indienne. Les combattants doivent suivre des étapes strictes, en commençant par l’exercice physique, puis en manipulant différentes armes telles dites de guerre telles que des lances, des épées et des boucliers, en terminant l’apprentissage de soins pour traiter les blessures. Pendant l’entraînement, les coups ne sont pas retenus, il n’est donc pas rare de voir des armes se briser sous des attaques ou des blessures, parfois graves.

Xavier Bourdereau _ Opéra : Centre Hospitalier d’Angoulême — Pôle Anesthésie Bloc Chirurgie

..HOMMAGE AUX PERSONNELS SOIGNANTS.. 

Photographe depuis 2011, Xavier BOURDEREAU passe par différentes étapes et styles. La scène, danse, musique, théâtre ont été un pied à l’étrier essentiel. Désormais c’est la santé photographiée qui le passionne et le soigne. Tous, du plus improbable au plus cartésien, du chamane au golfeur, ils soignent. C’est là l’essentiel. Ce n’est pas tout, loin de là, mais c’est son sujet : ceux qui nous soignent. Ils sont nombreux. Ils n’ont pas attendu une pandémie pour prendre soin des autres.

Exposition BarrObjectif

http://xbourdereau.wixsite.com/xbxb
https://500px.com/xavierbourdereau

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : OPÉRA – Centre Hospitalier d’Angoulême — Pôle Anesthésie Bloc Chirurgie.. 

Devant un objectif l’homme se révèle par diverses attitudes. Il s’échine discrètement à être vu, ou s’acharne bruyamment à ne pas apparaître. Les soignants qui s’affairent autour d’un corps ouvert, eux, sont ailleurs : imperturbables, extrêmement concentrés, yeux ouverts, peu enclins à partir en courant, gestes précis, sûrs et posés. La plupart du temps, c’est un sujet très sage. Quand je n’existe plus pour eux, ils apparaissent.

Bloc Chirurgie de Girac
© Xavier Bourdereau

Xavier,

Quand nous nous sommes revus à l’hôpital, j’étais ravi de te retrouver, mais un peu dubitatif, je dois te l’avouer maintenant. Je me demandais « Que veut-il faire au juste ? », « Est-ce que des photos de bloc opératoire, ça n’a pas été fait mille fois ? », « N’est-ce pas un peu voyeur ? … ».
Parmi l’équipe informée du projet, beaucoup ont déclaré : « Je ne veux pas être photographié, je n’aime pas ça ! », ce sont bien souvent les mêmes qui quelques semaines plus tard me demandaient timidement « Il revient quand dans notre salle le photographe ?» : Il avait suffi que j’affiche quelques-unes de tes premières prises de vue pour convaincre et motiver tout le monde…
Nous nous attendions à des clichés un peu techniques, un peu « choc des photos », au lieu de cela tu nous as montrés des petits moments souvent furtifs d’intimité, de complicité, d’émotion, et surtout d’humanité. Le plus extraordinaire dans tout cela c’est qu’au travers de tes photos tu as su raviver une certaine fierté de notre travail et surtout du lien ; un lien qui fait généralement tant défaut à notre société actuelle.

Jean Cancel, chef du pôle Anesthésie Bloc Chirurgie

Jean,

Prendre des photos dans le Monde du Soin est toujours initié par une grande curiosité, c’est l’essence même de la photographie. Cette curiosité est comme ta spécialité : viscérale. Il faut attendre que son sujet soit prêt à être visité, l’entrouvrir avec délicatesse, faire attention à son intégrité, puis chercher en lui l’organe -ou l’instant- qui nous convient.Parfois c’est aisé, parfois non. Et il faut revenir. Nos patients ou sujets apprécient généralement peu cette intrusion dans leur intimité. Pourtant, après un certain temps, ils peuvent en recueillir bénéfices. La santé pour les tiens, les vôtres. Pour les miens un peu d’air frais et la fierté de leur travail. Alors merci pour ta confiance, la bienveillance et la passion de ton équipe.

Xavier Bourdereau

Le bloc anesthésie-chirurgical de Girac
© Xavier Bourdereau

Laure Boyer _ La fabrique des héros

Laure BOYER est photographe indépendante depuis une dizaine d’années. Basée à Paris et membre du collectif Hans Lucas, elle est régulièrement publiée dans la presse. Son travail documentaire s’intéresse à l’humain et au temps long, à l’individu face aux grands mouvements économiques, sociaux ou culturels.

« Quelles que soient leurs origines, leur culture, leur métier, les individus sont soumis aux avancées et aux soubresauts de l’histoire. Dans un monde rétréci par une interconnexion constante et une « mondialisation » aux contours indéfinis, les événements, même lointains, se répercutent concrètement et instantanément sur la vie de chacun. Quelle part de libre arbitre nous reste-t-il ? Je cherche à comprendre l’individu, sa singularité, sa liberté dans une société parfois aveugle à l’humain. »

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : La fabrique des héros..

C’est le 9 mai 2019 à Moscou, le « Jour de la Victoire«  des russes contre l’Allemagne nazie. Soixante-quatorze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un immense cortège civil – le « Régiment Immortel » – se prépare place Pouchkine, au nord du Kremlin. Près d’un million de personnes vont traverser la ville pour arriver au centre de la place Rouge. 10 millions de personnes défilent ce même jour dans toute la Russie et à travers le monde dans près de 80 pays où une communauté russe est présente. À la manière d’une procession religieuse, les gens portent telles des icônes de grandes photos de leurs ancêtres – parents, grands-parents, arrière-grands-parents – qui ont participé à la Grande Guerre patriotique russe de 1941 à 1945.

Des films d’archives de la Grande Guerre patriotique (ici fabrication de munitions en usine) accompagnés de chants militaires sont projetés sur un écran géant installé sur la place Rouge. Moscou, le 9 mai 2019 © Laure Boyer

En quelques années, ces cortèges sont devenus incontournables. Ce qui était à l’origine un mouvement de citoyens, familial, apolitique, non gouvernemental et non commercial, a rapidement été récupéré par des organisations plus politisées. Le « Régiment Immortel » est devenu le symbole de l’unité du peuple russe autour de ses héros. Un succès extraordinaire encouragé par les autorités russes qui assurent désormais l’organisation du défilé auquel Vladimir Poutine participe lui-même chaque année depuis 2015 en portant le portrait de son père blessé au combat.

la fabrique des héros
Des membres de Younarmia, « l’armée de la jeunesse » en russe, se rendent place Pouchkine pour rejoindre le régiment immortel et défiler jusqu’a la Place rouge. Younarmia est un mouvement de jeunesse crée en juillet 2016 sous l’égide du ministère de la Défense. Moscou, le 9 mai 2019. ©Laure Boyer

La tradition familiale s’est transformée en une gigantesque fête nationaliste et les enfants de tous âges y sont étonnamment nombreux. Affublés très souvent d’uniformes et de casquettes militaires, ils marchent et imitent leurs parents, au rythme des chants militaires russes.

En participant à ce gigantesque culte du héros russe qui ne saurait être que militaire, le « Régiment Immortel » est désormais la partie visible d’un mouvement de nationalisme et de militarisation vaste et profond des consciences dont les enfants sont les principales cibles.

Hervé Chatel _ Sophie, infirmière de campagne

Hervé CHATEL est un photographe autodidacte installé à Paris. Il est membre du collectif Hans Lucas. J’ai d’abord pratiqué la street photography afin de raconter la rue, les ambiances, les petites choses invisibles du quotidien… Aujourd’hui, je continue de me perdre dans Paris afin de documenter sa vie et ses habitants. Hors la capitale, j’explore les sujets liés à l’environnement ou faisant le lien entre homme et animal et les problématiques liées au domaine de la santé.

En octobre 2016, après 15 années dans le domaine du graphisme et du webdesign, j’intègre l’Emi-Cfd pour suivre une formation de photojournaliste documentaire dirigée par Julien Daniel (agence MYOP) et Guillaume Herbaut (photographe documentaire).
À la fin de la formation j’obtiens le Grand-prix photo reportage étudiant/Paris Match 2017.
Mes images ont été publiées dans Le Point, Télérama, La Croix l’Hebdo, La Croix, Fisheye, Le Pèlerin, ActuSoins et dans divers photobooks (revue Arthur, World Street Photography 3 & 4, Eyeshot).

J’explore les sujets liés à l’environnement, le lien entre homme et animal.
Je documente aussi les problématiques liées au domaine de la santé.

Exposition BarrObjectif

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Sophie, infirmière de campagne..

Sophie, 53 ans, est infirmière libérale dans l’Allier près de Vichy.

Au rythme d’une cinquantaine de visites à domicile par jour, elle effectue son métier avec passion et humanisme, ne comptant pas ses heures.

Infirmière libérale dans l'Allier
Sophie, infirmière de campagne © Hervé Chatel

En 20 ans de métier, elle a vu le rôle de l’infirmière évoluer. Les contraintes budgétaires amenées par la Sécurité Sociale ou la logique de rentabilité instaurée dans certains hôpitaux ont selon elle conduit à une baisse de la qualité des soins d’une manière générale en France. L’apparition des maisons de santé présentée comme une solution en zone rurale lui fait craindre à terme une disparition du métier d’infirmière libérale.

Sophie, infirmière de campagne © Hervé Chatel

Patrick Cockpit _ Figures oubliées de la résistance féministe à l’orée du XXe siècle

Patrick COCKPIT est membre du studio Hans Lucas et travaille essentiellement comme portraitiste pour la presse, l’institutionnel et différentes maisons d’édition.

La quarantaine attaquée, Patrick Cockpit travaille sur la représentation photographique de l’attente, du silence et de l’invisible. Adepte des images droites et carrées, il cultive sa schizophrénie en montant divers projets sur le totalitarisme et sa mise en spectacle, ou plus prosaïquement sur le portrait féministe, punk et décalé.

https://hanslucas.com/pcockpit/photo

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Figures oubliées de la résistance féministe à l’orée du XXe siècle.. 

Les vingt images présentées n’existent pas. Tout est faux.
Les vingt images présentées ont été retrouvées au grenier, par hasard. Tout est vrai.

La photographie est mensonge et vérité. Au dix-neuvième siècle, quand la technique du collodion fait son apparition, elle sert d’abord de compte-rendu. On parlerait aujourd’hui de photojournalisme. Les cadavres de saisis par Timothy O’Sullivan ou le champ de boulets transfiguré par Roger Fenton en Crimée en sont l’illustration la plus frappante, tout en soulevant déjà le concept d’intention… et de manipulation. Les choses se compliquent encore avec les premiers portraits. Très vite, la notion de décor prend son importance. Mais que faire des images neutres, sans autre indication historique que les vêtements, les coiffures, les attitudes des personnes représentées ? Comment identifier l’époque, l’année, le lieu, la véracité de ce que les photographes choisissent de montrer.

Portrait de femme -cockpit

© Patrick Cockpit

C’est le sujet de Figures oubliées de la résistance féministe à l’orée du vingtième siècle. Entretenir le doute, forcer celles et ceux qui regardent à s’interroger sur l’origine de ce qu’on leur présente. À l’ère d’Internet et de Photoshop, quand littéralement tout est douteux, où est la vérité ? Comment la distinguer ? Où se situe la frontière entre fiction et réel ?

* Les collodions ont été réalisés à la chambre grand format. Les plaques aluminisées sont des positifs directs, uniques, exposables en l’état. Leur grande fragilité et leur mauvaise conservation impliquent un éclairage tamisé.

* Nos expositions étant toutes présentées en extérieur cette année, cette série de portraits sera donc des reproductions des tirages collodions originaux.

Mathias Dubrana _ Perspective(s)

Mathias DUBRANA a découvert la photographie argentique lorsque qu’il avait 18 ans dans un club amateur au fin fond du Gers. Il a rapidement délaissé cette pratique pour se tourner vers le dessin. Après des études d’histoire de l’art et d’arts plastiques à l’université, il s’est orienté vers l’enseignement. Une partie de sa carrière s’est passée à l’étranger, notamment à Madagascar où il a redécouvert la photographie à l’aide d’un vieux Nikon et d’un compact numérique.

Depuis, entre deux cours, je fais de la photo. Pas forcément comme un photographe, mais plutôt comme un bidouilleur compulsif. Mon plaisir, c’est d’explorer des pratiques variées, mais qui, comme chez Gaston Lagaffe, échouent plus souvent qu’elles ne réussissent.

  • 2020 – 2e prix des Rencontres Arles

..EXPOSITION BARROBJECTIF 2021 : Perspective(s)..

Pour une jeune personne, le passage au collège est le moment où l’on sort de l’enfance pour rentrer dans l’adolescence. C’est le moment transitoire par excellence. Le corps, le cerveau, les goûts, les points d’intérêt, le langage, les vêtements, la coupe de cheveux changent. L’imaginaire et la naïveté de l’enfance laissent place au blase de l’adolescent.

Le collège, c’est donc ça : le changement, la mort de l’enfant, la violence, la solitude, mais aussi la découverte, la compréhension, la renaissance. C’est le temps où on crée des perspectives et on en efface d’autres.

Perspective(s)

En temps qu’enseignant je me suis intéressé à la vie du collège où je travaille. Comment raconter ce qui s’y passe, ce qui change et se transforme ? Qui sont les personnes qui y travaillent ?

Perspective(s) est une série de 7 panneaux. Eux-mêmes étant constitués de 72 photographies permettant de recomposer cet espace où les identités se construisent.