Cédric Gerbehaye _ Zoonose

Cédric Gerbehaye _ Zoonose

Prix Lucas Dolega SAIF/RSF 2022

Le prix LUCAS DOLEGA a rejoint l’organisation des prix pour la Liberté de la presse de Reporters sans frontières. Il sera dénommé Le Prix RSF de la Photo “Lucas Dolega-SAIF” et demeure destiné aux photojournalistes professionnels. Son but est de soutenir et d’encourager leur travail, exercé dans des conditions difficiles ou sur des zones à risques. Il récompense un photographe qui, par son engagement personnel, son implication sur le terrain et la qualité de son travail, aura contribué de manière notable à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse dans le monde. La Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe (SAIF) soutient le Prix Lucas Dolega en attribuant la somme de 10 000 euros au lauréat du Prix Lucas Dolega-RSF-SAIF. 

Le 17 janvier 2011 à Tunis, le photographe Lucas Dolega nous quittait, alors qu’il couvrait la « Révolution du jasmin». Pour rendre hommage à Lucas, et, à travers lui, à tous les photojournalistes qui risquent leur vie pour la liberté d’informer, sa famille, ses amis, ses proches, décident de créer l’association Lucas Dolega et de lancer un prix photographique. La SAIF soutient ce prix Lucas Dolega depuis 2012. Les 11 prix lucas Dolega decerné chaque année à un, une photographe

  • Prix Lucas Dolega 2022 : Cédric Gerbehaye
  • Prix Lucas Dolega 2021 : Hervé. Lequeux
  • Prix Lucas Dolega 2020 : Ana Maria Arévalo Gosen
  • Prix Lucas Dolega 2019 : Javier Arcenillas
  • Prix Lucas Dolega 2018 : Narciso Contreras
  • Prix Lucas Dolega 2017 : Brennan 0’ Connor
  • Prix Lucas Dolega 2016 : Hashem Shakeri
  • Prix Lucas Dolega 2015 : S.bastien Van Malleghem
  • Prix Lucas Dolega 2014 : Majid Saeed
  • Prix Lucas Dolega 2013 : Alessio Romenzi
  • Prix Lucas Dolega 2012 : Emilio Morenatti

Prix RSF de la photo «Lucas Dolega SAIF»

Cédric GERBEHAYE, est photographe documentaire et membre fondateur de l’Agence MAPS. Il est l’auteur des livres Congo in Limbo, Land of Cush, Sète#13, D’entre eux et plus récemment ZOONOSE, sur la pandémie actuelle. Son travail a reçu plusieurs reconnaissances internationales dont The Olivier Rebbot Award de l’Overseas Press Club of America, un World Press Photo et l’Amnesty International Media Award.

Son travail se trouve dans les collections du Museum of Fine Arts de Houston, du Musée de la Photographie de Charleroi, de la Maison Européenne de la Photographie de Paris et du FotoMuseum d’Anvers.Il a une formation en journalisme et a passé la dernière décennie à repousser les limites de sa pratique de narration visuelle, naviguant entre l’essai photographique, le webdocumentaire et le long-métrage. Ses projets explorent des lieux tant étrangers que familiers. Tout en continuant à développer de nouveaux récits, il partage fréquemment cette expérience acquise dans le cadre de workshops, de masterclass et de cours. Cédric est un collaborateur du National Geographic Magazine

EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Zoonose

Personnel de la Croix-Rouge à la sortie d’un box créé pour organiser le triage des patients dans des cabines les protégeant de l’aérosolisation du coronavirus avant de les amener dans les unités appropriées du CHU Saint Pierre à Bruxelles. © Cédric Gerbehaye

Le 30 janvier 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décidait de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. Par ce mécanisme d’alerte, l’OMS demandait à tous les pays de se préparer à une possible pandémie de Covid-19. Un terme alors encore méconnu fit son apparition, celui de zoonose. Il désigne une maladie infectieuse des animaux vertébrés transmissible à l’être humain, et recouvre aujourd’hui une réalité tristement omniprésente.

Lorsque la pandémie débute, j’annule un départ pour un reportage au Pakistan et me confine en France, dans une maison de famille à la campagne avec ma fille. En avril 2020, la propagation du virus explose, faisant de très nombreuses victimes dans la province du Hainaut, en Belgique. Je décide alors de rentrer chez moi à Bruxelles et de documenter ce moment historique. Quelques jours après le début de mon travail sur la crise sanitaire, la ville de La Louvière et son bourgmestre accèdent à mon souhait de travailler en immersion, avec les services de première ligne, essentiellement au CHU Tivoli mais aussi dans une maison de retraite pour personnes âgées et dans quelques autres lieux à caractère social. La Louvière est une commune avec une forte tradition ouvrière héritée de la révolution industrielle.

Comme de nombreuses villes belges, la commune va être particulièrement touchée par le virus. Pendant plus d’un an et trois vagues successives, je vais vivre dans la proximité des travailleurs du soin et des Louviérois afin de témoigner des différentes étapes du combat, tenter de traduire l’indicible et de l’ancrer dans notre histoire collective.
© Cédric Gerbehaye