Didier JALLAIS est un photographe français spécialisé, entre autres, dans la photographie de jazz.
Né en 1951 à Nantes, il a exercé la profession de chirurgien dentiste pendant plus de 40 ans.
Passionné de musique – il est clarinettiste – en particulier de jazz – il a rapidement été attiré par la photographie de musiciens de jazz en concert, activité qu’il a toujours exercée parallèlement à son activité médicale.
Didier Jallais a remporté à trois reprises en 9 ans (2014, 2018, 2022) le fameux concours international Jazz World Photo ce qui a contribué à faire connaître son travail à l’échelle mondiale.
Didier Jallais a une capacité unique, grâce notamment à des angles de vue originaux, pour capturer l’émotion, l’énergie et l’atmosphère de chaque performance. Ses images vont au-delà de simples portraits d’artistes, car ils captent l’essence même de la musique.
Il continue de photographier des musiciens de jazz en concert, réalise des couvers d’album – pour son ami Michel Jonasz – participe à des expositions en France et à l’étranger et il est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs photographes de jazz de sa génération.
Ce que nous jouons, c’est la Vie
Louis Amstrong
C’est cette Vie qu’il espère, lui aussi, exprimer par ses photos.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Les femmes dans le Jazz
Un siècle nous sépare, approximativement, de l’apparition du jazz, un siècle d’une histoire, très majoritairement incarnée – et écrite – par des hommes. Au cours de toutes ces années, la place des femmes a donc été limitée et souvent sous-estimée. Cependant, peu à peu, les femmes ont commencé à jouer un rôle plus important dans le jazz, tant sur scène que dans les coulisses. Les chanteuses ont été parmi les premières à s’y frayer une place. Ainsi Bessie Smith, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan et Nina Simone, ont été des pionnières de leur époque, créant des standards et inspirant de nombreuses autres chanteuses. Mais les femmes instrumentistes ont eu plus de mal à se faire accepter. Ainsi, la sociologue Marie Buscatto avançait en 2007, un taux de féminisation de… 8 % et de 4 %, en ne considérant que les instrumentistes ! Les préjugés sexistes et les stéréotypes de genre ont limité les opportunités pour les femmes musiciennes mais certaines ont réussi à briser ces barrières. Ainsi, une des premières fut la pianiste et compositrice Marie-Lou Williams. De nos jours, il y a de plus en plus de femmes instrumentistes qui sont parvenues à se faire une place dans le monde du jazz : des pianistes – Carla Bley, Hiromi Uehara – des saxophonistes – Sophie Alour, Lisa Cat Berro – des bassistes – Esperanza Spalding, Giulia Valle – des batteuses – Terr Lyne Carrington – des trompettistes – Airelle Besson, Lucienne Renaudin Vary – liste évidemment et heureusement non exhaustive.
Par cette petite sélection de photos, je souhaite donc rendre hommage aux femmes musiciennes de jazz pour leur talent, leur créativité et leur contribution précieuse à l’histoire de cette musique. Malgré les obstacles et les discriminations qu’elles rencontrent, elles parviennent à s’imposer sur la scène musicale. Leur passion, leur détermination et leur virtuosité ont marqué et marqueront le jazz de leur empreinte indélébile et méritent à ce titre d’être célébrées.