Gérard Truffandier _ Aspects du monde souterrain charentais et alentour

Gérard Truffandier _ Aspects du monde souterrain charentais et alentour

Gérard Truffandier par Christophe Ribot

Gérard TRUFFANDIER, né en 1959 est un photographe professionnel indépendant depuis 30 ans et basé près d’Angoulême. Spécialisé en photographie d’illustration, évènementiel, communication d’entreprises, reportages magazines, spectacles, culturel, social, sports, randonnées et collaborations caritatives. Il apprécie particulièrement photographier l’humain dans son milieu de vie et de travail, et a pour passion les sports de nature, les chiens et les animaux en général, surtout libres, les voyages et les rencontres. Il s’intéresse à ses amis, à la philosophies orientales et pratique des randonnées de longue distance.


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Site de Gérard Truffandier

Cette sélection donne à voir les merveilles d’un monde assez méconnu des profanes pour des raisons évidentes de difficultés d’accès, surtout lorsque des verticales se présentent sur le parcours, ce qui est quasiment toujours le cas à un moment ou à un autre.

La photo souterraine c’est d’abord un souci de transport et de protection du matériel de prise de vues contre l’agressivité du milieu, boue, étroitures, chocs, humidité et condensation, tout en gardant la possibilité d’intervenir rapidement. 

Une salle de gros volume impose un autre matériel photo que des boyaux étroits englués d’argile ou encore une grande verticale ou la chute de l’appareil entrainerait d’abord sa destruction, mais pourrait aussi gravement blesser l’équipier situé plusieurs dizaines de mètres plus bas !

L’obscurité étant totale, c’est l’opérateur qui dispose l’éclairage en fonction du site, des obstacles et aussi selon sa vision du moment et du temps disponible. J’éclairerai peut-être différemment certains passages lors d’une future séance …

C’est un travail d’équipe lors de descentes prévues spécifiquement pour faire des photos.

En effet on s’habille plus chaudement pour une activité nécessitant des installations un peu longues que pour une exploration « en pointe » ou l’essentiel est de reconnaitre au maximum l’inconnu (la température est de 11° dans les grottes de Charente et de seulement 1° en cavités de montagne).

Ensuite vient logiquement l’équipe topographique qui elle aussi avance lentement en faisant ses relevés, puis l’équipe photo pour documenter ce qui a été découvert.

En milieu horizontal une équipe photo se compose au minimum de trois personnes : un opérateur, un sujet et un éclairagiste principal (généralement à contre-jour et hors champ), l’opérateur complétant par un flash de débouchage, mais un nombre supérieur et évidemment bienvenu, surtout dans les réseaux horizontaux complexes.

En cavités de montagne où le froid est toujours mordant, trois personnes par équipe sont souvent un maximum pour aller vite, sans temps d’attente au franchissement des obstacles; comme les longues remontées de puits.

Toutes ces photos ont été prises en Charente, principalement sur le Karst de La Rochefoucauld, calcaires récifaux du Jurassique supérieur (Oxfordien, -163 à -157 MA), Cénozoïque appartenant géologiquement au Bassin aquitain, à l’exception des quatre dernières (photos de l’exposition) qui proviennent de gouffres des Picos de Europa (Espagne) où notre club, l’Association spéléologique charentaise, travail depuis 50 ans. Les deux précédentes ont été prises dans le causse du Lot (calcaires du Jurassique).