Pour Isabelle Serro, la photographie est son oxygène, c’est elle qui la fait grandir et lui permet de se consacrer à sa passion de la découverte de l’autre et de territoires qui lui étaient jusque là inconnus.
Du fin fond de l’Amazonie, en passant par les dernières révolutions qui secouent notre planète ou encore au sein de communautés souvent dénigrées, elle apprend au quotidien à marcher sur un fil dans des situations nouvelles, souvent complexes, chargées d’émotions et toujours enrichissantes.
La photographie n’est pas un but pour elle mais un moyen de découvrir et de mettre en valeur l’humain dans des tranches de vie toujours partagées, là où souvent l’optimisme semblerait absent de prime abord.
Prenant de biais les images formatées et pré établies, contournant les chemins déjà tracés, elle se fie à ses ressentis vierges de tout apprentissage préalables et à sa bonne étoile pour rapporter des images de lieux ou de situations souvent jugés hostiles ou sensibles.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2015 : Les magiciens de l’Aluminium
Pendant mon temps passé en Égypte en 2013, je rencontrais beaucoup de gens de la communauté copte. La communauté copte, qui a longtemps été victimes de discrimination en Égypte, en direct sur la périphérie du Caire et de consacrer leur vie à la collecte des ordures du Caire.
Ils trient et sélectionnent les détritus de la capitale pour le recyclage. Ils recyclent des canettes de soda et les bombes aérosols, les faire fondre en palettes avant de les vendre à une compagnie d’aluminium. Ce travail est exténuant et risqué. Les conditions de travail sont terribles et le gaz qui reste dans les récipients sous pression est extrêmement dangereux.
Les travailleurs de l’aluminium ne reçoivent pas la reconnaissance ou le soutien du gouvernement égyptien ou les citoyens égyptiens, mais leur rôle est essentiel dans le maintien des déchets du Caire sous contrôle.
Communauté copte comprend les personnes dignes, ils sont assistants d’aluminium qui font quelque chose d’utile à partir des déchets du Caire.