Éric Fabre, dit Jean-Éric, né à Paris. Après des études à l’école EFET, je travaille quelques années comme tireur noir&blanc.
Lors d’un de mes voyages, je m’attarde au Congo où je reste plusieurs années. Ce voyage au long cours me marquera de son empreinte, et oriente ma carrière de photographe que j’ai reprise à part entière dès le début des années 2000. Je documente la vie en brousse depuis 1993. Mes images et reportages sont diffusés par des agences et sont à destination de la presse, y compris scolaire et de jeunesse, de l’édition, et des muséums d’histoire naturelle.
Ad Terrae acta présente un extrait de mon projet de livre, entre poésie et documentaire.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2017 : Ad Terrae acta : correspondances congolaises
Ad Terrae acta est le journal de ma vie en Afrique. J’ai vécu sur cette Terre, au-delà du Mayombé, dans les grandes plaines de la vallée du Niari au Congo. J’étais forestier en Afrique là, à deux pas des contreforts de la vieille montagne, l’Équateur à 260 miles plus au nord, le vent venu de l’Atlantique laissait de temps à autre s’installer un climat plus serein que partout ailleurs (ne l’appelions-nous pas la petite Suisse du Congo ?).
Pourtant rien ne me disposait à vivre ici, parmi les arbres, loin de toute vie tracée au cordeau. Du passage sur une piste, d’un pont traversé, d’un recoin de forêt ou de savane visité, d’un animal observé, d’une rencontre furtive dans un village, il subsistera, tapi au fond de votre cœur, un sentiment léger d’une époque à jamais révolue. Une photo attestera peut-être de ces moments, mais au fin fond de la brousse, des générations s’en souviendront pour les avoir vécus ou entendus de la bouche des anciens.
Laissez-moi vous conter, à travers mes photos, ces tranches de vie. Et puis ces lettres, peu empruntées au qu’on dira-t-on, collectées au fil des années, adressées à ma femme, à des tiers ou à moi-même. Ces lettres vous sont livrées telles quelles pour en garder l’authenticité.