Je n’avais pas très envie de devenir photographe, mais la photographie a bien voulu de moi avec tout ce que cela comporte de contraintes quand on fait un travail artistique en étant dirigé par des gens incultes en la matière.
Mon vrai métier était photographe de plateau intermittent du spectacle pour le cinéma, la télévision, les opéras et le théâtre.
Donc mes nombreux voyages et déplacements m’ont amené à faire beaucoup d’autres travaux plus personnels que ceux du monde du spectacle, dans lequel je me sentais bien, mais où j’ai été trop vite étiqueté comme étant le photographe des stars.
D’où par exemple cette recherche artistique sur les phénomènes d’érosion dus à différentes choses, aussi bien météorologiques, pollutions, ajoutés à d’autres pollutions qui rendent (parfois) les restes très beaux quand ils arrivent en fin de vie, ce qui leur donne un côté agréable à voir si on sait les isoler pour éviter les images trop chargées.
Le sujet de cette exposition a été un long travail étalé dans le temps, puisque ma première exposition sur ce sujet remonte à 1978 dans la revue Photocinéma avec un numéro spécial sur la couleur et des images à libre interprétation. Dossier couleur qui m’était consacré avec la collaboration d’Yves Angelo pour le côté chimio-chromatique de la recherche de couleurs.
Ceci est une toute petite parenthèse dans ma vie professionnelle et artistique, car je suis un fou du noir et blanc quand les sujets s’y prêtent.
Je suis donc très heureux de partager avec vous ces quelques clichés, qui parfois ressemblent autant à des tableaux qu’à des photos et qui n’ont pas été « revues » par Photoshop ou autre logiciel de trucage.