Jeanne Taris _ Bijagos Paradis décharné de Guinée-Bissau

Jeanne Taris _ Bijagos Paradis décharné de Guinée-Bissau

À 17 ans, Jeanne TARIS, découvre la photo. Mais elle œuvre sans rien trier, rien imprimer, rien montrer. Elle capture des moments bruts auprès d’hommes et de femmes atypiques avec qui elle noue des relations fortes. En 2015, remarquée lors d’une rencontre Leica, elle commence une deuxième vie : elle partage son travail à travers des séries au long cours, en immersion toujours. De la Côte d’Ivoire au quartier gitan de Perpignan, Jeanne Taris construit pas à pas le récit sensible de moments chez les autres, dessinant une fresque plus grande.

Talent émergent Polka pour les Zooms du Salon de la photo 2018, Jeanne Taris remporte le Leica Galleries International Portfolio Award au Festival Voies Off d’Arles en 2018 et le Kuala Lumpur International Photoawards en 2019 et 2020.
Elle est finaliste du Grand prix Albert-Khan 2020.

Ses photos sont publiées dans Polka, 6 Mois, Vice, Washington Post, LFI magazine, Il Fotografo, News from Photografers et exposées dans des musées et galeries en France et à l’international (Italie, Malaisie, Espagne, Écosse, Nouvelle-Zélande, Suisse, Turquie, Maroc). Elle expose également son travail à l’occasion de la Nuit des images au Musée de l’Élysée à Lausanne et à la Collection Lambert, Musée d’art contemporain en Avignon.

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EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Bijagos, Paradis décharné de Guinée-Bissau

© Jeanne Taris

Il y aurait, là, la plage de sable fin, l’eau transparente et les palmiers, l’opulence que l’océan charrie, la vie, simple et douce, qui s’écoulerait. Il y aurait l’insouciance, l’indolence, l’insoumission peut-être aux contemporaines exigences, pas de vitesse, ici, pas d’urgences.

Voilà ce qu’il y aurait, sans doute; si l’Homme n’était pas l’Homme, et le pire avec lui. Les guerres, les famines, la corruption, les trafics de drogue ont décharné l’archipel, où l’hôpital s’éclaire à la bougie et les bâtiments s’étiolent doucement.

Restent les buffles, qui s’alanguissent à la nuit tombée dans le sable humide, ces pêcheurs et leurs familles, aussi, que Jeanne Taris a suivis pour raconter un paradis. Perdu.

© Jeanne Taris