Jérôme Barbosa _ Solidarités _ Ukraine

Jérôme Barbosa _ Solidarités _ Ukraine

Né en 1978. En 2003, Jérôme BARBOSA travaille un temps comme tireur pour le laboratoire Demi-Teinte et comme archiviste pour le photographe de mode britannique Steve Hiett. Son reportage sur la toxicomanie à Athènes parait dans le magazine grec Kathimerini en 2008. La même année, il travaille sur le long-métrage de Pierre Pinaud : Parlez-moi de vous. Il expose par deux fois ses reportages au festival BarrObjectif, Chroniques athéniennes en 2012 et Nadrupe, derniers rites en 2013.
La même année, la galerie Adrian BondyMind’s Eye lui consacre une rétrospective.

À plusieurs reprises, il travaille pour les éditions Cornélius (La crème de Crumb, Les filles de Montparnasse, vol. I, II et III, et Vie de Mizuki 2). En 2016, publication du recueil de poèmes Le jouet triste d’Ishikawa Takuboku, éd. Arfuyen, traduit en collaboration avec Alain Gouvret. Dans le même temps, Le Dernier Cri, après lui avoir ouvert les pages d’Hopital Brut n°10, publie , un recueil de ses dessins. Depuis 2014, son travail graphique est régulièrement exposé dans le circuit des galeries Spacejunk. La revue indépendante Banzaï publie un portfolio de ses dessins dans son numéro Spécial Horreur en mai 2017. En 2018, il est publié par la revue Hey ! Modern Art & Pop Culture et travaille sur un de leurs numéros comme dessinateur.

En février 2020, il monte sur la scène de la Générale (à Montreuil) deux de ses pièces courtes.

Site internet

EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Solidarités _ Ukraine

Dans les cuisines de l’association Chervona Kalyna, les bénévoles Elizaveta Fiodorovna Gretchanaïa et Oksana Makievska versent le bortscht qu’elles ont préparé dans un bidon. Celui-là est à destination des soldats qui sont au front.

L’inquiétude.

Tout d’abord, il y eu l’inquiétude lorsqu’en février les bruits de bottes se sont faits de plus en plus audibles aux abords de l’Ukraine.

Puis, au petit matin du 24 février, l’attaque. Massive, injustifiable, démesurée. Des salves de missiles, de roquettes et d’obus s’abattent sur un pays libre et démocratique. Une violation brutale et sans nuances des traités de paix et d’autodétermination. Dès ce jour, je descends dans la rue. Je suis de toutes les manifestations de soutien contre cette agression qui cache de plus en plus mal son véritable visage : la guerre. L’histoire s’est subitement remise en marche. À coups de morts, de ruines et d’exils. Les jours passent, les chiffres qui tombent les uns après les autres sont alarmants.

À l’annonce du bombardement de la maternité de Marioupol, je trouve de plus en plus difficilement le sommeil.

Et, quand, en avril, sont dévoilés les massacres d’Irpin, Bucha et Gostomel, je sais que rester à Paris n’est plus tenable. Il me faudra partir. Aller voir et témoigner. Faire quelque chose à ma mesure, aussi dérisoire que cela puisse paraître.

Les rencontres de passage et les opportunités à la sauvette me permettront de me rendre en Ukraine. Tout d’abord Zaporizhzhja. Viendront ensuite Dnipro et Kharkiv. J’y retournerai souvent étant donné le réseau important de bénévoles qui y évoluent, ainsi que dans les territoires fraîchement libérés.

J’ai voulu donner à voir les visages de ceux qui résistent, que cela soit de façon concrète ou symbolique. Car les médias occultent souvent dans leurs comptes rendus des événements ces actions modestes menées par des personnes endurantes et déterminées à porter secours et à protéger leurs compatriotes.

Une pensée émue, et l’adjectif peine à rendre compte de l’immense gratitude qui échoit à toutes celles et ceux, ici et en Ukraine, sans qui je n’aurais pu porter à vos yeux ce témoignage.

Jérôme Barbosa 2023

Soirée rencontre – Projection

Une soirée rencontre avec Jérôme Barbosa

Jérôme Barbosa fera un tour d’horizon de la situation rencontrée en Ukraine à travers un diaporama de plusieurs images (images qui complètent celles qui seront exposées). Situation de la résistance locale par le biais des associations de citoyens, actions menées par les volontaires, situations sanitaire, logistique et culturelle.