Laurence Chellali _ Collapsed

Laurence Chellali _ Collapsed

Issue du monde journalistique puis du web design, je suis ce qu’on pourrait appeler une photographe hybride qui mêle les pratiques artistiques avec celles de la photographie documentaire. J’aime relier, affranchir les frontières, explorer de nouveaux terrains, ne pas me brider à un style et bien au contraire, rechercher ce qui est nouveau. Au cœur de ce travail protéiforme, à travers les histoires que je découvre ou bien celles qui me sont plus intimes, je souhaite témoigner sur la condition humaine, nos vies, nos espoirs, nos souffrances, nos rêves, nos bonheurs.

Mes photographies ont été exposées internationalement et notamment au Musée des Beaux-arts de Nanjing ou encore au cours de festivals en Chine, en France ou en Italie. Elles ont aussi fait l’objet de parutions dans des magazines nationaux et étrangers. Représentée par la Galerie OFOTO à Shanghaï, je suis également membre du collectif Dalam Images, du Studio Hans Lucas (principalement photographie documentaire) et contributeur pour l’agence Arcangel Images (photographie d’illustration artistique).

Après avoir vécu 10 ans en Italie, je suis maintenant installée en Chine à Nanjing depuis 2015. En plus des reportages que j’y effectue, je dispense des cours et des workshop photographiques auprès d’un public d’adultes. Je continue par ailleurs à animer un blog photo photofolle.net où je parle de création photographique, mais aussi voyages et découvertes.

Laurence CHELLALI expose actuellement, Ensemble à la Galerie OFOTO à Shanghaï.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : Collapsed

« Nous sommes en 2119. Les effets du changement climatique ont tout anéanti.
Le point de bascule a été atteint 100 années auparavant, mais personne n’y avait réellement cru malgré les avertissements désespérés des scientifiques, et surtout pas les chefs des gouvernements qui n’avaient d’yeux et de cœur que pour la sacro-sainte économie de marché. L’humanité a donc continué à faire comme si elle disposait de plusieurs planètes pour assouvir ses pulsions de consommation en se disant que jusque-là tout va bien, encore.
Mais non, les sécheresses ont commencé à sévir dans certaines parties du monde alors qu’ailleurs ce sont les océans qui ont envahi les terres. Celles-ci, sous l’impact de la pollution, de la surexploitation et du réchauffement climatique ont commencé à devenir de moins en moins fertiles et se sont transformées en déserts. Toute la biodiversité s’est écroulée entraînant des famines sans précédent et les 3/4 de l’humanité ont péri.
Condamnée à voir son monde disparaître sous la poussière, l’humanité, éparse, erre désormais seule dans un monde stérile fait de sable, de roches, de glace et, parfois, de végétaux qui ont miraculeusement survécu. De la civilisation industrielle, il ne reste plus que le béton. »

Laurence Chellali

Visionnez un entretien avec Laurence Chellali et Pierre Delaunay.

https://youtu.be/WNUnx76hIHU

Tempête de sable en préparation dans les environs du Kunlun Pass sur le plateau du Tibet. © Laurence Chellali

Bien sûr ce que je raconte ici est une fiction, mais pas tant que ça à en croire les théoriciens de l’effondrement qui gagnent une audience considérable devant l’urgence climatique à laquelle nous devrions faire face. Ce qu’ils nous prédisent, c’est ce que j’ai vu en traversant la partie chinoise du désert de Gobi, une terre stérile qui ne cesse d’avancer. Les Chinois l’appellent le Dragon Jaune et face à lui, seule l’intelligence peut rivaliser. Mais saurons-nous l’utiliser pour que nos enfants ne vivent pas dans ce monde que nous leur préparons ?