Pierre DUFFOUR, longtemps photojournaliste dans la presse quotidienne régionale (Dépêche du Midi, Sud-Ouest et Charente Libre), est originaire de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées.
Il a également travaillé à Paris, pour l’agence Imapress. Régulièrement publié dans de nombreux journaux et magazines, en France et à l’étranger : L’Express, Le Figaro, Nouvel Observateur, VSD, Paris Match, Le Monde, Libération, Geo… (France); Sunday Times, Guardian (Grande Bretagne); Stern, Bild (Allemagne); Corriere Della Sera, Oservatore Romano (Italie) etc… ses reportages l’ont conduit aux quatre coins du monde : Algérie, guerre en ex-Yougoslavie (Croatie,Krajina et Sarajevo), Australie, Etats-Unis, Nigeria, Argentine, Uruguay, Iran (juin 2009)….
Il collabore aujourd’hui avec l’A.F.P (Agence France Presse) et l’agence de presse Andia.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2015 : Carnet de routeS _ Buenos Aires
Buenos Aires allie, avec élégance, cosmopolitisme et nostalgie. Ce double aspect de la ville prend racine dans le passé tourmenté de l’Argentine. Métropole de style européen, jadis prospère, où les belles salles de tango côtoyaient les grands cafés, la capitale a souffert tour à tour de la junte militaire et de son impitoyable dictature, de l’inflation et d’une succession de crises économiques. La dernière en date, en 2001, a décimé les classes moyennes, jetant à la rue des familles entières, démunies, sans ressources.
Devenus « cartoneros » (les cartonniers), la plupart d’entre eux, improbables fantômes d’une société qui peine à se relever, hantent les rues de la capitale argentine, souvent à la tombée de la nuit, poussant de lourds chariots emplis de papiers et de cartons. Ils revendront plus tard leur maigre « butin » à des coopératives, spécialisées dans le recyclage.
Au détour des rues de la capitale argentine, les accents mélancoliques et douloureux du tango ne font pas oublier un autre combat, celui des Abuelas. Les grand-mères de la Place de Mai, appelées aussi « Folles de Mai », lutteront jusqu’à leur dernier souffle pour retrouver leurs petits enfants que la dictature a enlevés à leurs propres enfants (après les avoir assassinés), afin de les placer dans des familles de militaires ou de sympathisants de la junte au pouvoir dans les années sombres.
Aujourd’hui Buenos Aires semble pourtant plus vivante que jamais, grâce à une jeune génération dynamique, talentueuse et courageuse et qui veut croire, résolument, en des lendemains qui souriraient encore…