La photographe Française Mahé ELIPE est basée à Mexico depuis 2016, elle fait partie du collectif Women Photograph. Son travail documentaire est axé sur la condition humaine avec un intérêt tout particulier pour la place de la femme dans la société.
Elle a eu l’occasion de compléter sa formation, grâce au Workshop Nikon-Bayeux security in conflict zone en 2018, ainsi qu’à la Masterclass Nikon-NOOR Academy à Budapest la même année. Elle est également l’une des gagnantes de Reuters Photojournalists Grants 2019 et a été sélectionnée pour suivre The Eddie Adams Workshop XXXIII en octobre 2020. Mahé a dernièrement obtenu une bourse de la Deutsche Welle « Cambia la historia » ainsi que la bourse COVID-19 Emergency Fund for journalist du National Geographic Society . Elle a également été finaliste du YBIPA 2022 du Monde de la Photo d’Athènes et a récemment remporté la bourse 2022 du Women Photograph Project.
Mahé collabore avec différents médias tels que Libération, Médiapart, Al Jazeera, The Gardian, Washington post et Reuters. Son travail photographique a été rendu visible lors de diverses expositions, notamment en octobre 2019, dans le cadre du festival « Les rencontres photographiques du 10ème » à Paris. Et en 2020 au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, en Pologne en 2022 lors du festival Fotofestiwal et plus récemment à Barcelone, lors du Festival II BCN-DH.
EXPOSITION BARROBJECTIF 2023 : La rébellion des Niñas
Ces dernières années, les filles et les adolescentes ont pris une place de plus en plus importante dans les mouvements de femmes en Amérique latine et dans les luttes pour une vie digne et sans violence. Bien que la pandémie de COVID-19 ait interrompu les manifestations de rue pendant quelques mois en 2020, elle ne les a pas arrêtées complètement, et au cours de l’année écoulée et jusqu’à présent, des actes de rage, des actions en mémoire des victimes de féminicides et des revendications contre la violence sexuelle sous toutes ses formes ont eu lieu dans tout le pays.
Ainsi, nous avons pu voir comment les petites filles emmènent leurs propres mères aux manifestations, tandis que de plus en plus d’adolescentes et de jeunes filles rejoignent le « Bloque Negro » (activistes féministes séparatistes radicales). Une nouvelle génération qui, dès son plus jeune âge, a appris à vivre avec la violence machiste et qui se sent désormais investie d’une mission : descendre dans la rue avec leurs « sœurs » pour exprimer leur colère et réclamer justice. Ces faits illustrent comment la crise de la violence contre les femmes au Mexique a poussé des adolescentes et des jeunes filles à se rebeller contre un système misogyne et meurtrier qui compte plus de 10 féminicides par jour.