Thomas Morel-Fort – Une vie à servir

Autoportrait-Thomas-Morel-FortThomas MOREL-FORT – FRANCE
Après des études à l’institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) à Bruxelles et un parcours universitaire à la Sorbonne (Licence en Philosophie) et à la Sorbonne Nouvelle (Licence de Cinéma). Thomas décide de se consacrer pleinement à la photographie. En 2012, il est diplômé de Icart Photo, promotion Remi Ochilk et obtient l’European Bachelor of Photography. La même année il travaille chez Sipa Press puis au journal Le Parisien. Basé à Parie, il est membre du studio Hans Lucas depuis 2015. Son travail a été publié dans Grazia, Le Parisien, l’Express, L’Obs, Paris Match, La Croix, Le Figaro, Épic Stories.

EXPOSITION BARROBJECTIF 2018 : Une vie à servir

Plus de 50 000 Philippins vivent en France. Plus de la moitié d’entre eux sont des travailleurs clandestins sans-papiers. Ce reportage se concentre sur les femmes de ménage surnommées « Filipinas » qui représentent 80 % de cette main-d’œuvre domestique et qui travaillent le plus souvent dans les beaux quartiers de l’Ouest parisien et dans des villas de la Côte d’Azur.

Filipinas
Octobre 2016. Paris 16e. Myrna travaille dans un des appartements de ses employeurs qu’ils louent en air’bn’b.
Myrna , 48 ans, est arrivée à Paris il y a six ans . Elle travaillait pour une princesse saoudienne en Arabie Saoudite. Pendant les vacances de la famille de sa patronne à Courchevel, elle s’est enfuie avec une autre employée philippine de leur chalet. Après s’être cachée pendant quelques mois dans un foyer de sans abri elle a pu se rendre à Paris.

Pendant trois ans, j’ai pu suivre au plus près le quotidien de plusieurs « Filipinas » Donna, Tita, Myrna et Jhen.  Donna et ses amies ont laissé leurs familles et leurs enfants aux Philippines pour travailler dans les beaux quartiers à Paris. La condition de domestique est leur «  destin » disent ces jeunes femmes. Je me suis fait embaucher pendant 1 mois et demi avec elles.