Emin Özmen _ Les Limbes et de La guerre cachée

INVITÉ D’HONNEUR EN 2018

BIOGRAPHIE

Photojournaliste, Emin est né en 1985 à Sivas en Turquie. Après cinq années passées à étudier la physique à Samsun, il décide de se consacrer à sa passion, la photographie. Il est alors admis à la Faculté des Beaux-Arts Marmara d’Istanbul, où il étudie la photographie durant quatre ans. Il obtient ensuite un diplôme en photographie documentaire à l’Université d’Art et de Design de Linz – Autriche.

En 2011, son travail sur la sécheresse en Somalie est publié. La même année, il se rend au Japon pour couvrir le séisme de la côte Pacifique du Tōhoku. Il couvre également les grandes manifestations économiques en Grèce. L’année suivante, il commence un long travail sur la guerre en Syrie, où il s’est rendu à de nombreuses reprises. En 2014, il documente la crise liée à l’Etat Islamique en Irak.

Depuis 2012, Emin Özmen a engagé un long travail de documentation photographique auprès des populations emportées dans le tourbillon des conflits. Il s’est rendu à de nombreuses reprises en Syrie, en Turquie, en Irak et en Europe à la rencontre de ces gens, devenus “réfugiés” par la force des choses. Il a ainsi pu recueillir leurs témoignages et tenter de “capturer” leurs vécus à travers son travail. En Décembre 2015, Magnum Photos a accordé une bourse à Emin Özmen afin qu’il complète son projet, intitulé « Les Limbes.

Son travail a notamment été publié par TIME Magazine, New York Times, BBC, CNN, Der Spiegel, The Guardian, Le Monde, Paris Match, Libération, L’Obs, Telegraph, Bild, etc.

Emin Özmen a remporté plusieurs prix, parmi lesquels le World Press Photo (à deux reprises) et le Prix du public au Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre en 2014.

En 2017 il a rejoint l’Agence Magnum Photos en tant que nominé.

Photographe Emin Özmen

EXPOSITION POUR LES 20 DU FESTIVAL : Rétrospective des Limbes et de La guerre cachée

Les limbres

Depuis 2012, Emin Özmen a engagé un long travail de documentation photographique auprès des populations emportées dans le tourbillon des conflits.

Il s’est rendu à de nombreuses reprises en Syrie, en Turquie, en Irak et en Europe à la rencontre de ces gens, devenus “réfugiés” par la force des choses. Il a ainsi pu recueillir leurs témoignages et tenter de “capter” leurs vécus à travers son travail.

Turquie : La guerre cachée

En juin 2015, lors des élections législatives, le parti pro-kurde du HDP a remporté 13% des suffrages et privé le parti au pouvoir (celui du président Erdoğan, l’AKP) de sa majorité absolue.

Après ces élections, le bruit des bombes se fait de nouveau entendre et une vague d’attentats secoue la Turquie: Suruç, Diyarbakir, Ankara. Dans le sud-est, à majorité kurde, le fragile cessez-le-feu, obtenu en 2013, entre l’État turc et les combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation « terroriste » par Ankara, Bruxelles et Washington a volé en éclats.

Des combats quotidiens font rage et les civiles kurdes se retrouvent une nouvelle fois otages d’un conflit vieux de 30 ans, qui a déjà couté la vie à plus de 40 000 personnes.

Pour venir à bout du PKK, alors solidement enracinés dans les centres urbains peuplés, les autorités ne lésinent pas sur les moyens. Des dizaines d’élus locaux, suspectés de soutenir le terrorisme sont arrêtés ou mis à pied. Une à une, les villes kurdes sont placées sous-couvre feu : des dizaines de milliers d’habitants forcés de vivre terrés chez eux.

D’après l’ONU, les opérations menées par les forces turques entre juillet 2015 et la fin de 2016 ont touché plus de 30 localités, dont certains quartiers ont été rasés, et ont contraint entre 335 000 et 500 000 personnes à fuir, en majorité des Kurdes.