Éric Bouvet _ Tchétchénie

INVITÉ D’HONNEUR EN 2008

BIOGRAPHIE

Après des études à l’école Estienne, Éric Bouvet devient en 1982, reporter photographe.

Son intérêt pour la photographie s’est éveillé quand, à l’âge de 8 ans, il a regardé les premières images télévisées en direct de la mission Apollo 11 atterrissant sur la lune. C’est alors qu’il s’est rendu compte de l’importance des nouvelles et des moments historiques.

Bouvet a travaillé comme photographe salarié au sein de l’agence photo française Gamma dans les années 1980, et a commencé sa carrière en tant que photographe indépendant en 1990. Il a d’abord obtenu une reconnaissance internationale avec ses photos de 1986 des efforts de sauvetage à la suite de l’éruption d’un volcan à Omeyra, en Colombie. Depuis lors, Bouvet a couvert les conflits en Afghanistan, en Irak, en Iran, en Tchétchénie, au Soudan, en Somalie, en ex-Yougoslavie, au Liban, en Israël. Irlande du Nord, Kurdistan, Surinam, Burundi, Libye et Ukraine.

Il a couvert des événements internationaux majeurs tels que les funérailles de l’ayatollah Khomeini en Iran, la place Tiananmen en Chine, la chute du mur de Berlin, la révolution de velours à Prague, l’attaque américaine contre la Libye, la libération de Nelson Mandela, les Jeux olympiques et la crise des migrants en Europe.

Il a également travaillé sur de nombreuses histoires de société, notamment la vie dans les prisons russes, de jeunes marins sur des porte-avions, la police française travaillant en banlieue parisienne, les derniers mineurs de charbon français et la vie dans une clinique pédiatrique pour enfants atteints de cancer.

Bouvet a reçu cinq World Press Awards, ainsi que deux Visa d’Or, la médaille d’or du 15ème anniversaire de la photographie, le Bayeux-Calvados Award for War Correspondents, le Prix du Public de Bayeux-Calvados, le Front Line Club Award et le Paris-Match Award.

https://ericbouvet.com/

Eric Bouvet et son exposition sur la Rainbow Family 2008 © Gérard Truffandier

Il y a des guerres, on ne sait pas pourquoi l’on décide de s’y rendre une première fois, sans savoir pourquoi l’on y retourne, sans savoir pourquoi…

La Tchéchénie 1995-1996 puis 2000-2001, chaque fois un peu plus d’une année, mais une dizaine de voyages.

Un moyen format sur du conflit ? Quelle drôle d’idée ! Une des nombreuses fois où l’on m’a traité de fou, ou bien genre « ça y est on a encore perdu Bouvet… »

Pourquoi du moyen format avec l’Hasselblad ? Pourquoi du carré ? Pourquoi du noir et blanc ? Et Pourquoi pourquoi ? Parce que dans la vie l’on fait des choix depuis sa petite enfance, et tout du long nous décidons de ce que nous allons devenir, faire de notre vie en faisant des choix. J’ai donc travaillé avec une nonchalance de mon regard, en survolant l’actualité, un laisser-aller sur les obligations commerciales de ma photographie, mais toujours avec respect envers l’humain. L’homme est au cœur de tous mes sujets depuis 38 ans que je suis photographe. Ici en Tchétchénie, il peut être beau et magnifique comme il peut aussi être laid et horrible. En Tchétchénie comme dans n’importe quel autre pays du monde.